Le FLN ne laisse plus aucun doute sur l’option du cinquième mandat
Par R. Mahmoudi – Très circonspect sur tout ce qui a trait à l’élection présidentielle et, plus particulièrement, à la candidature du chef de l’Etat, l’actuelle direction du FLN sous la conduite de Mouad Bouchareb n’ose plus se prononcer sur une question aussi sensible que si elle est totalement assurée.
Dans un communiqué diffusé, samedi, sur son site officiel, et rédigé en arabe, le parti de Bouchareb affirme avoir tranché pour le report de son congrès extraordinaire jusqu’après l’élection présidentielle du 18 avril prochain. La raison est que ce «rendez-vous prioritaire» doit mobiliser toutes les énergies du parti afin de «remporter la victoire espérée». «La priorité du parti est l’élection présidentielle prévue le 18 avril 2019, lit-on dans le communiqué. C’est ce qu’a souligné le coordinateur de l’instance de direction du parti, Mouad Bouchareb, qui n’a cessé d’appeler le président Abdelaziz Bouteflika à continuer de diriger le pays et à parachever la mise en œuvre de son programme de réformes et de développement».
Les rédacteurs du communiqué estiment que «l’élection présidentielle est une étape décisive et cruciale pour l’Algérie mais, aussi, une bonne opportunité pour assurer la mobilisation nécessaire pour atteindre cet objectif fondamental et préparer ensuite le congrès extraordinaire (…)» Et d’enchaîner : «Le FLN se prépare actuellement à l’élection présidentielle sur laquelle il parie pour soutenir le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, président du parti, afin d’assurer la continuité et la poursuite de la mise en œuvre de son programme prometteur.»
S’il est clair que le parti hésite toujours à annoncer officiellement la candidature du président de la République, comme l’avait déjà fait l’ex-secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, par un geste maladroit qui lui a coûté son poste, son engagement et son appel à la mobilisation générale pour «remporter la victoire espérée» ne laissent aucun doute sur la tendance retenue par les décideurs et, notamment, par la présidence de la République en faveur d’un nouveau mandat pour le chef de l’Etat.
R. M.
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