Ordre de bataille
Par Sadek Sahraoui – Tout laisse penser que le président Bouteflika va briguer un cinquième mandat. Beaucoup d’éléments accréditent cette thèse.
Ses traditionnels soutiens politiques parmi lesquels le FLN, le RND, TAJ et le MPA prévoient, chacun de son côté, de réunir ce week-end leur état-major afin de décider justement de la conduite à tenir par rapport au prochain scrutin présidentiel.
Ces rencontres annoncées ce matin par de nombreux médias sont toutefois dénuées de tout suspense puisque les quatre partis ont pris soin d’annoncer ce mercredi qu’elles étaient destinées à appeler l’actuel premier magistrat du pays à «poursuivre sa mission» à la tête du pays.
Pour ne laisser aucun doute sur son intention de soutenir le président Bouteflika, la direction du FLN a déjà instruit ses structures pour commencer à récolter des signatures au profit de son président. Le RND a, quant à lui, missionné son porte-parole, Chiheb Seddik, auprès de la presse pour assurer une nouvelle fois que le parti dirigé par Ahmed Ouyahia ne compte pas soutenir une candidature autre que celle de Bouteflika.
Le constat est pratiquement similaire pour TAJ de Amar Ghoul qui, après un petit flottement, s’est vite rallié à la cause du cinquième mandat. Même s’il donne l’impression d’être indécis, le MPA roulera aussi pour le président de la République dont il est le fidèle serviteur.
Comme un puzzle, les conditions d’un cinquième mandat ont commencé en réalité à se mettre très vite en place.
Grâce au soutien de ces partis auxquels d’autres formations et acteurs de la société civile et du monde des affaires vont prêter main forte, Abdelaziz Bouteflika est déjà largement assuré de la victoire. La seule inconnue qui demeure consiste à savoir si Abdelaziz Bouteflika veut vraiment rester au pouvoir. Un pouvoir qu’il a beaucoup usé. En réalité, c’est tout le pays qui est en attente de sa décision. Mais si personne ne connaît les réelles intentions de l’actuel locataire du palais d’El Mouradia, tout laisse penser aussi qu’il sera de la partie.
Autrement, ses alliés politiques ne seraient pas mis en ordre de bataille comme ils le sont actuellement.
S. S.
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