Impasse politique : ce qu’a dit Benflis au chef de la délégation de l’UE à Alger
Par Hani Abdi – Le président de Talaie El-Hourriyet a reçu John O’Rourke, chef de la délégation de l’Union européenne à Alger. Ali Benflis a abordé avec le représentant de l’UE en Algérie la situation politique et la prochaine présidentielle et affirmé à son interlocuteur qu’il était «plus que nécessaire d’aller vers un dialogue politique inclusif pour une sortie de crise pacifique, consensuelle et graduelle afin d’éviter à notre pays des dérapages préjudiciables à sa sécurité et sa stabilité».
L’ex-candidat à la présidentielle de 2014 qui n’a pas encore tranché la question de sa participation à celle du 18 avril prochain, estime que «le règlement de la question de la légitimité, qui est à l’origine de l’impasse politique, passe par la tenue d’élections libres et régulières». Il a également fait part au chef de la délégation de l’UE de la nécessité d’«aller vers le rassemblement des Algériens, de la classe politique et des forces vives autour d’un projet fédérateur de construction graduelle d’un Etat de droit et d’un régime démocratique».
Ali Benflis a également relevé le flou qui caractérise la prochaine élection présidentielle. Il a déclaré qu’il y avait encore «beaucoup d’opacité» autour des conditions de la tenue de ces élections «pour que l’on puisse se prononcer, aujourd’hui, sur ce rendez-vous important qui peut ouvrir la voie à une solution de la crise comme il peut aggraver cette crise et plonger notre pays dans l’inconnu». Le président de Talaie El-Hourriyet a exprimé ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation politique en Algérie et a enchaîné en présentant les grandes lignes du projet politique qui repose, a-t-il dit, «sur la refonte et la modernisation du système politique pour sortir de l’archaïsme et de l’autoritarisme actuels».
Benflis et O’Rourke ont par ailleurs fait part de la satisfaction du niveau de concertation qui s’est instauré entre l’Algérie et l’Union européenne dans la contribution à la recherche de solutions aux conflits dans notre région et à la consolidation de la stabilité régionale. L’ancien chef du gouvernement a ajouté que, de son point de vue, «si la responsabilité première de la recherche de solutions aux conflits incombe aux belligérants, les pays voisins et les partenaires ont le devoir de leur apporter tout le soutien nécessaire pour dégager des consensus pour des solutions durables»
H. A.
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