Sellal devant les paysans : «Bouteflika est malade mais il a ses hommes»
Par Houari A. – Le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika a affirmé, ce samedi matin devant les membres de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), que les chiffres économiques de ces quatre dernières années sont meilleurs que ceux du mandat précédent. «Preuve que le président de la République est l’artisan de la politique économique du pays», a insisté l’ancien Premier ministre.
Abdelmalek Sellal a accusé les «adversaires» de Bouteflika de «noircir la situation plus que de raison», tout en admettant que l’Etat «a négligé certains aspects» dans la prise en charge des aspirations des jeunes. «La question des harraga (candidats à l’émigration clandestine) est un phénomène social», a-t-il souligné, expliquant que les jeunes Algériens tentés par ce phénomène ne sont pas dans le besoin, mais «se sentent étouffés».
Le directeur de campagne de Bouteflika a, par ailleurs, confirmé les propos du ministre de la Justice, selon lesquels les questions fondamentales ne sont pas concernées par la refonte de la Constitution «si Bouteflika est élu» pour un cinquième mandat. «Hormis les articles relatifs à l’identité nationale et au caractère républicain du régime politique algérien, tous les autres alinéas peuvent être modifiés», a-t-il dit.
Dans ce sillage, Abdelmalek Sellal, qui a conduit la campagne électorale de Bouteflika en 2004, 2009 et 2014, a indiqué que la conférence nationale annoncée par le président de la République dans son message se tiendra «juste après» l’élection présidentielle. «La conférence nationale sera consensuelle et ouverte à l’opposition», a-t-il précisé, en soulignant que ce rendez-vous vise à mettre en œuvre un «nouveau plan pour poursuivre la construction de l’Algérie».
«Cette proposition (du président Bouteflika, ndlr) n’est-elle pas démocratique», s’est interrogé Abdelmalek Sellal, qui a affirmé que les recommandations de la conférence nationale seront «concrétisées». «Nous devons nous adapter aux nouvelles exigences, au nouveau logarithme que certains n’ont pas encore compris», a-t-il confié. Sellal a admis, dans un autre registre, que les droits conférés par le nouveau code de la famille «ne sont pas suffisamment perceptibles sur le terrain» en raison de résistances. «Mais, a-t-il assuré, le progrès est inévitable».
H. A.
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