Ali Benouari : «Bouteflika n’ira pas au bout de sa candidature»
Par R. Mahmoudi – Dans une déclaration à l’hebdomadaire français Le Point paru ce mardi, l’ex-ministre du Trésor (1991-92), établi à Genève, Ali Benouari estime que l’état de santé du président Abdelaziz Bouteflika se serait encore dégradé, l’empêchant de briguer un cinquième mandat.
Selon cet ancien ministre, qui a basculé dans l’opposition et fondé un parti politique, Nidaa El-Watan, sans ancrage, le chef de l’Etat, arrivé dimanche à Genève pour des «examens médicaux périodiques» à la clinique de Genolier, n’ira pas au bout de sa candidature. «Il est arrivé avec son frère Saïd Bouteflika et je ne pense pas qu’il pourra repartir rapidement en Algérie. Il est à bout de souffle. Il ne parle plus. Il est en permanence sous perfusion», confie-t-il, sans préciser comment il a pu accéder à ces informations, alors que ladite clinique est réputée, comme le rappelle l’auteur de l’article, pour accueillir des chefs d’Etat africains et leur assurer une discrétion que ne peuvent leur procurer d’autres établissements hospitaliers à Genève.
«Face à cette révolte inédite contre le pouvoir, ajoute Ali Benouari, je pense que Bouteflika lui-même, dans ses rares moments de lucidité, n’a pas envie d’un piteux cinquième mandat. C’est trop humiliant pour lui.» Or, cette assurance chez l’ex-ministre du Trésor est contredite par le dernier message du chef de l’Etat à l’occasion du double anniversaire du 24 Février, dans lequel il plaide clairement pour la continuité et, surtout, aussi par l’annonce faite, hier mardi, par son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, affirmant la présence du Président pour déposer, «en personne», son dossier de candidature, le 3 mars prochain.
R. M.
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