La situation en Algérie provoque un emballement médiatique dans le monde
Par Karim B. – L’Algérie est classée deuxième, juste derrière la guerre entre l’Inde et le Pakistan, dans la liste des sujets les plus lus sur les mastodontes de l’information mondiale. Tous les regards sont braqués sur notre pays où la situation évolue dans un sens qui fait craindre le pire.
«La focalisation des médias internationaux sur un pays est toujours synonyme d’enlisement, le printemps arabe en est la preuve concrète», met en garde une source qui fait remarquer que la situation qui prévaut actuellement en Algérie «risque de dégénérer si les citoyens ne font pas attention au flux incessant d’informations qu’ils reçoivent et s’ils ne sont pas suffisamment prémunis contre la désinformation et la manipulation».
L’Algérie était au centre de toutes les préoccupations dans les années 1990 avant de «perdre de l’intérêt» dans les rédactions au profit d’autres «sujets» plus «vendeurs». Début 2011, les médias s’étaient à nouveau braqués sur le pays dans le sillage des soulèvements populaires à travers un certain nombre de pays arabes, aujourd’hui détruits, mais l’hameçon n’ayant pas pris, ceux-ci se sont alors détournés de l’Algérie avant que les manifestations ne les fassent à nouveau s’intéresser aux événements dont ils pensent qu’ils risquent de dégénérer.
Bien que réservés pour le moment, les médias internationaux supputent néanmoins sur les retombées possibles de la confrontation entre le pouvoir et la rue, rendant compte des moindres mouvements et de toute action décidée par l’une et l’autre partie.
La situation en Algérie préoccupant les autorités françaises au plus haut point au regard des conséquences qui pourraient être induites par des troubles en Algérie sur ce pays où vit une forte communauté algérienne et franco-algérienne, les médias français suivent avec un intérêt soutenu. Mais, une fois n’est pas coutume, ces médias semblent prôner l’apaisement et s’éloigner de leur catastrophisme habituel lorsqu’il s’agit de couvrir l’actualité algérienne dense.
Le monde nous regarde et s’interroge sur l’issue de ce bras de fer entre le régime et une partie du peuple qui a décidé de réoccuper la rue pour des considérations politiques après s’en être longtemps servi pour des revendications d’ordre social.
K. B.
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