L’ambassadeur d’Algérie en France défend l’option du cinquième mandat
L’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, s’est fait l’avocat ce matin du président Abdelaziz Bouteflika, qui a décidé de briguer un cinquième mandat malgré son état de santé déclinant et l’opposition de la grande majorité des Algériens.
«Le président Abdelaziz Bouteflika n’a pas la santé de ses 20 ans mais il a toute la tête de ses 20 ans. Il a probablement fait son évaluation et, à la suite de son évaluation, il a décidé d’être candidat», a-t-il soutenu lors de son passage sur le plateau de la chaîne française CNews.
Abdelkader Mesdoua, qui est connu pour être très proche d’Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères, a ajouté que «c’est Abdelaziz Bouteflika qui décide, ce n’est pas le système qui le désigne». «C’est son choix et c’est sa décision. Il estime qu’il a encore quelque chose à faire pour qu’il puisse mener le paquebot algérien jusqu’à bon port», a-t-il plaidé.
«Bien entendu, il est diminué physiquement mais je pense que ce sera certainement son dernier combat», a commenté Mesdoua.
Après plus d’une semaine de manifestations, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika aux élections du 18 avril a été déposée hier au niveau du Conseil constitutionnel. Dans un message au peuple algérien, lu par son directeur de campagne, Abdelaziz Bouteflika a déclaré : «Si le peuple algérien me renouvelle sa confiance, je prends solennellement devant Dieu, et devant le peuple algérien » l’engagement d’organiser «une élection présidentielle anticipée» dont la date sera arrêtée par une «conférence nationale» mise en place après le scrutin.
S. S.
Comment (42)