Le mouvement Mouwatana accuse Gaïd-Salah d’être «au service d’un clan»
Par Hani Abdi – Le mouvement Mouwatana, coordonné par Sofiane Djilali, souligne que le peuple est souverain et n’a pas besoin de tuteur. Il estime que ce même peuple, grâce à sa grande mobilisation, a organisé «un référendum à ciel ouvert pour prononcer la fin du régime politique et son incarnation, Abdelaziz Bouteflika». Et plus aucune institution, affirme ce mouvement, n’a de légitimité. «Le Parlement, issu de la fraude et théâtre d’errements politiques, ne représente plus que ses propres membres».
«Le Conseil constitutionnel, censé protéger la loi fondamentale du pays, est devenu le paravent à toutes les transgressions du droit», poursuit ce mouvement qui accuse le chef d’état-major de l’ANP de «se conduire comme un soldat au service d’un clan de prédateurs». «Par ses positions antipopulaires, il porte atteinte à l’honneur de cette institution qui appartient au peuple», assure le mouvement, qui considère que «par ses pratiques, le pouvoir a annulé lui-même toute référence à la légalité et à la légitimité».
Ce mouvement assure que l’élan populaire est tel que «les Algériens ne vont pas céder face à l’entêtement du pouvoir». Il s’engage ainsi pour que ce formidable élan du peuple puisse réaliser toutes ses espérances et partage les exigences populaires».
Mouwatana exige ainsi le report de l’élection présidentielle et le retrait des députés et sénateurs parmi ceux qui veulent le changement. Ce mouvement appelle à une transition pour préparer une nouvelle République et engager, enfin, des élections dignes de ce nom. «Les figures actuelles au pouvoir ne peuvent conduire cette transition», ajoute ce mouvement qui appelle toutes les corporations à se donner librement des représentants.
«Nous appelons à l’émergence de coordinations dans l’action par la base à tous les niveaux. Le mouvement populaire doit s’exprimer par lui-même et empêcher toute récupération. Une bonne organisation nous protégera contre les possibles dérives violentes provoquées. Les manifestations doivent rester pacifiques et les vies humaines ainsi que les biens publics et privés épargnés», insiste encore ce mouvement.
H. A.
Comment (32)