Selon la chaîne Al-Arabiya : «L’état de santé de Bouteflika s’est dégradé»
Par Houari A. – La chaîne de télévision Al-Arabiya croit savoir que l’état de santé du président Bouteflika se serait dégradé. Le média saoudien tient l’information de son correspondant permanent à Genève, où se trouve le chef de l’Etat depuis le 24 février dernier. D’après Al-Arabiya, le président Bouteflika ne peut pas prendre l’avion et son transfert programmé vers une autre ville suisse n’aurait pas été possible.
Deux messages du candidat à sa propre succession ont été lus sans que l’opinion publique ait pu avoir des informations ni sur son état de santé ni sur la date de son retour au pays. Après avoir gardé le silence sur les gigantesques manifestations qui l’appellent à ne pas briguer un cinquième mandat, Abdelaziz Bouteflika a fini par réagir par le biais d’une lettre lue par un membre du gouvernement à l’occasion du 8 Mars.
Le président de la République y a salué le caractère pacifique de ces marches à travers lesquelles les opposants à son maintien au pouvoir ont fait part de leur rejet de sa proposition d’organiser une conférence nationale pour amender la Constitution et sa volonté d’écourter son mandat.
Avant-hier, un quotidien genevois avait fait la même révélation en se référant au bulletin de santé du président Bouteflika obtenu auprès de l’hôpital, selon le journal suisse, bien que la direction des Hôpitaux universitaires de Genève ait refusé de communiquer sur le sujet, invitant les Algériens, à travers un communiqué posté sur le compte officiel de l’établissement hospitalier, qui la harcèlent de questions pour en savoir plus sur leur Président, à «respecter la déontologie et les valeurs universelles partagées par celles et ceux qui soignent».
Au stade actuel, nous n’en sommes qu’aux hypothèses, mais il est difficile de parier sur le maintien de la présidentielle à la date prévue. Le président sortant est absent à un moment crucial de cette échéance importante, la rue bout de colère et les adversaires de Bouteflika se retirent les uns après les autres, dissuadés par le refus de larges pans de la société qui les accusent de cautionner une élection à laquelle ils refusent que Bouteflika prenne part.
H. A.
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