Qui conseille ?
Par Bachir Medjahed – Question légitime. Y a-t-il des conseillers politiques à la Présidence ? Idem pour la chefferie du gouvernement, pour les ministères et on serait tenté d’y inclure la Défense nationale.
Comment cela se fait-il que le président de la République, si brillant durant les années 1970, en vienne à complètement couler depuis le quatrième mandat plus particulièrement ? Une cécité totale et impardonnable sur les perspectives qui s’ouvrent ou se referment au pays et, en conséquence, au Président et vice versa. Leur a-t-il manqué le courage de contredire le Président, plus particulièrement depuis qu’un AVC brutal avait dû altérer, au moins partiellement, sa lucidité ? Est-ce normal de claquer les souliers et de joindre les pieds pour montrer le respect dû alors que le Président s’attendait plutôt à des analyses terminées par des conseils qui contribuent à l’éclairer ? A quoi servirait-il au Président de disposer de tant de conseillers, de chargés de mission, de secrétaires particuliers pas même capables de lui éviter l’hostilité de son peuple ? Il n’y a pas seulement que les cadres de réflexion. Les Premiers ministres n’en sont pas moins coupables.
Personne n’a vu depuis longtemps les graves et grands dangers qui s’annonçaient avec l’approche du cinquième mandat ? Pire, le 28 avril ouvre la voie devant une grande incertitude. Pourquoi cette exposition du Président ?
L’appréciation est la même pour la haute administration. A la chefferie du gouvernement, il n’y a pas de conseillers. Les ministres ne sont pas des politiques. Ce sont des amis ou des cousins. Alors, des chargés d’études et de synthèses suffisent.
B. M.
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