La Fédération des agences immobilières suspecte des transactions douteuses
Par Houari A. – La Fédération nationale des agences immobilières a adressé une note à ses adhérents pour les mettre en garde contre des opérations de vente qui seraient «douteuses». Cette organisation, qui «manifeste son engagement et sa solidarité avec le peuple dont les revendications sont légitimes», fait allusion aux personnalités qui pourraient vendre leurs biens considérés comme mal acquis en vue de s’en débarrasser ou de quitter le pays.
«Au regard des événements que traverse notre cher pays, et afin de prendre une attitude exemplaire dans le cadre de l’exercice de la profession, il est important d’attirer l’attention de l’ensemble des confrères que d’éventuelles propositions de vente pourraient être mises sur le circuit dont les acquisitions initiales sont douteuses», lit-on dans la directive de la Fédération nationale des agences immobilières dont Algeriepatriotique détient une copie.
«De ce fait, une approche vigilante serait souhaitable et en particulier concernant la légalité des documents y relatifs, et ce conformément aux textes de lois en vigueur», souligne la Fédération nationale des agences immobilières.
Des rumeurs persistantes font état de transactions immobilières et financières qui seraient effectuées à la hâte par des personnes qui seraient impliquées dans des affaires de détournement ou de corruption. L’ancien directeur de campagne du candidat Ali Ghediri a affirmé, hier sur France 24, qu’une fuite de capitaux serait en cours selon des informations qu’il aurait recueillies auprès de banques. Bien qu’affirmatif, Mokrane Aït Larbi n’a néanmoins cité aucun nom.
En France, un collectif est en train de voir le jour en se fixant pour mission de traquer les biens mal acquis à l’étranger par des Algériens qui ont occupé des postes de responsabilité.
Une opération «mains propres» semble se mettre en branle qui sera certainement encouragée par les magistrats qui ont décidé de s’affranchir de l’Exécutif dont ils dénoncent l’ingérence dans le système judiciaire censé être indépendant.
Il est à craindre, cependant, que cette «traque» de l’argent sale se transforme en règlements de comptes et en chasse aux sorcières. La justice devra alors faire preuve de fermeté et imposer la force de la loi.
H. A.
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