Une source fiable : «Lamamra a claqué la porte et ne présidera pas le Sénat»
Par Kamel M. – Une source proche de Ramtane Lamamra a démenti l’information qui circule dans les milieux politiques et qui est relayée par les médias – dont Algeriepatriotique – selon laquelle l’ancien ministre des Affaires étrangères prendrait les rênes du Conseil de la nation en remplacement d’Abdelkader Bensalah.
Cette source a exclu cette hypothèse qui écarte de fait la possibilité de voir le diplomate conduire la période de transition qui fera suite à la démission imminente du président de la République.
Notre source révèle, par ailleurs, que Ramtane Lamamra a quitté le gouvernement, à sa demande, et a donc démissionné et n’a pas été évincé par le cercle présidentiel. Le successeur éphémère d’Abdelkader Messahel ne veut plus s’impliquer dans l’embrouillamini politico-militaire actuel, affirme notre source qui évoque un «profond malaise» depuis la conférence de presse conjointe avec l’actuel Premier ministre, Noureddine Bedoui.
Des sources informées avaient confirmé à Algeriepatriotique que le président de la République – ou ceux qui parlent en son nom – comptaient effectivement solliciter Ramtane Lamamra pour jouer un rôle capital dans la gestion de la période qui devra précéder le retour au processus électoral, conformément à la Constitution. Sa désignation au poste de vice-Premier ministre semblait s’inscrire dans cette démarche mais l’ancien conseiller diplomatique de Bouteflika semble avoir décidé de ne pas cautionner les manœuvres du cercle présidentiel qui ont abouti à la désignation d’un gouvernement inconsistant, raillé par les citoyens.
Ramtane Lamamra et Lakhdar Brahimi, deux grandes figures de la diplomatie algérienne respectées sur le plan international, avaient été appelés à la rescousse par le président Bouteflika pour accompagner les réformes qu’il voulait mettre en œuvre à travers la conférence nationale inclusive et la prorogation de son mandat, après avoir essuyé un refus catégorique des citoyens de le voir se maintenir au pouvoir et se porter candidat à sa propre succession.
Après Lakhdar Brahimi qui a démenti avoir été investi d’une quelconque mission, avant de s’éclipser de la scène médiatique, c’est au tour de Ramtane Lamamra de se démarquer du clan présidentiel dont les atermoiements ont conduit le pays à la grave crise actuelle.
K. M.
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