La BM prévoit un retour rapide de l’Algérie à l’ajustement budgétaire dès le 2e semestre 2019
Le Groupe de la Banque Mondiale (BM) a prévu un retour rapide de l’Algérie à l’ajustement budgétaire après la politique expansionniste prônée par l’ancien gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte de baisse des recettes pétrolières.
«Le rééquilibrage budgétaire pourra reprendre au second semestre de 2019», indique la BM dans son bulletin d’information économique de la région Mena, relevant qu’il «faudra tôt ou tard mettre un terme au financement des déficits budgétaires par la Banque centrale pour maîtriser l’inflation.» L’Algérie a donné un coup de frein à l’ajustement budgétaire opéré en 2016-2017, en recourant au financement non conventionnel pour poursuivre le financement des investissements publics avec la baisse des cours de pétrole.
La BM précise que ce rééquilibrage budgétaire devrait être suivi d’un léger ralentissement des secteurs hors hydrocarbures sur l’année 2019, neutralisant ainsi une légère augmentation de la production d’hydrocarbures et devrait se traduire également par une croissance léthargique.
Si des réformes structurelles sont menées du côté des subventions et du climat des affaires, le déficit courant baissera pendant cette période à 6,8% du PIB, ce qui le rendra gérable au vu du niveau substantiel des réserves (13 mois d’importations d’ici la fin 2019). L’effet cumulé du financement monétaire considérable contribuera également à accroître la pression inflationniste, estiment les auteurs du bulletin.
L’institution de Bretton Woods qui a abaissé ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2018 de 2,5 à 1,5%, a indiqué s’attendre à une aggravation des déficits budgétaire et courant qui devraient atteindre respectivement 8,5 et 8,1% du PIB en 2019.
Selon les mêmes prévisions, le taux de chômage s’établissait à 11,7% en septembre 2018, au même niveau qu’un an auparavant, en phase avec la croissance atone enregistrée en 2018.
R. E.
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