Selon des indiscrétions : l’option Hamrouche n’est pas totalement écartée
Par Kamel M. – Algeriepatriotique a appris de sources généralement bien informées que le nom de Mouloud Hamrouche serait inscrit sur les tablettes du chef d’état-major de l’ANP pour une probable participation à la conduite de la période de transition.
L’ancien Premier ministre avait été cité par des médias avant la démission d’Abdelaziz Bouteflika mais ce dernier avait démenti, fin mars, être intéressé par l’idée de se porter candidat à la présidentielle en réponse à la sortie de l’ancien secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, au cours de laquelle il avait préconisé de le présenter comme candidat du parti à l’élection qui devait se tenir ce mois d’avril. «Je ne serai candidat à aucun organe de transition, ni à aucune élection, quels que soient leur nature et leurs délais», avait déclaré Mouloud Hamrouche dans un communiqué.
Depuis, la situation a changé et le pays fait face à une crise de représentativité qui risque de rendre la tâche difficile à l’armée dont l’intervention dans le champ politique a été souhaitée par plusieurs partis et personnalités de l’opposition. La rue rejetant Abdelkader Bensalah qui devait, en tant que deuxième personnage de l’Etat, présider aux destinées de l’Etat jusqu’à la prochaine élection présidentielle, il se posera, à partir de ce mardi, l’épineux problème de la désignation de celui qui devrait assumer cette mission et qui serait accepté par les citoyens.
En janvier dernier, Mouloud Hamrouche avait justifié, dans un entretien au quotidien arabophone El-Khabar, sa décision de bouder l’élection présidentielle par le fait que «les leçons du passé n’ont pas été prises en compte». Au titre de ces leçons, il avait cité l’échec des différentes équipes qui se sont succédé au pouvoir depuis l’indépendance à construire un Etat, évoquant un «échec généralisé qui est également partagé par les partis de l’opposition». «Les consultations électorales et politiques ont perdu la plupart de leur contenu et de leur influence et ont perdu leur finalité aussi. Elles ne donnent pas la légitimité, n’adoptent pas des programmes et ne donnent pas de pouvoir aux élus. Cela concerne le président de la République aussi», avait-il dit.
Mouloud Hamrouche, qui avait lancé un appel en 2014 à Bouteflika, à Gaïd-Salah et au général Toufik pour «préparer les conditions pour que l’Algérie aille vers une nouvelle phase politique», finira-t-il pas accepter de jouer un rôle central dans cette phase cruciale de l’histoire contemporaine de l’Algérie ?
K. M.
Comment (57)