Ce que révèlent des médias français alternatifs sur l’agence officielle AFP
Par Houari A. – Des médias français alternatifs révèlent une dépendance totale de l’Agence France presse (AFP) au pouvoir et à des centres d’intérêts occultes. Cette agence dont le représentant à Alger aurait été expulsé, selon la chaîne française BFMTV, est dirigée par Fabrice Fries depuis avril 2018.
Fabrice Fies, apprend-on, «est magistrat à la Cour des comptes et ex-président de Publicis Consultants, une agence de publicité fondée par Marcel Bleustein et Edward-Michael Behrens, fondé de pouvoir de banque, lié à la Banque Rothschild de Londres, distributrice du budget de publicité des plus grandes firmes commerciales et industrielles». Un lien entre Publicis et les loges maçonniques est établi via un des administrateurs de Publicis, Lazare Rachline, qui est aussi administrateur de L’Express.
«L’AFP touche actuellement 105 millions d’euros de l’Etat», indiquent ces médias qui rappellent que pendant la Seconde Guerre mondiale, l’agence de presse, fondée en 1835 par le magnat de la finance Charles-Louis Havas, s’était mis au service de l’Allemagne nazie. «Ainsi naquit l’Agence française d’information de presse, instrument de la DNB et de la Propaganda Staffel. Tout article était examiné par la censure et les journalistes devaient participer régulièrement à des conférences où ils étaient soumis à un endoctrinement. C’est ainsi que la presse parisienne sera surnommée Gestapresse», lit-on dans le Dictionnaire de l’épuration des gens de lettres de Jacques Boncompain.
«Sur dix-huit membres du conseil d’administration de l’AFP, cinq sont des membres du gouvernement», relèvent encore des médias français opposés au complexe politico-médiatique qui fait l’opinion en France. L’AFP a été financée par l’Etat à hauteur de 132,47 millions d’euros en 2017 et ses subventions augmentent de 1,4% chaque année, souligne-t-on.
L’agence de presse gouvernementale française accompagne la politique étrangère interventionniste et belliciste du Quai d’Orsay auquel elle sert d’instrument de propagande. C’est ainsi que cette agence a participé à l’exacerbation du «printemps arabe» et à l’éclatement des guerres civiles en Syrie et en Libye où la France joue un rôle néfaste, allant jusqu’à financer des groupes islamistes armés.
Dans les années 1990-2000, le chef de bureau de l’AFP à Alger avait, lui aussi, été expulsé pour s’être éloigné de la déontologie et de l’éthique journalistiques.
H. A.
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