Ces indices qui présagent une inévitable démission du gouvernement Bedoui
Par R. Mahmoudi – L’échec patent du gouvernement Bedoui et de ses ministres accélère sa disqualification et, au final, sa démission – ou son limogeage, la forme importe peu.
Pour sa première visite de terrain, programmée pour samedi à Béchar, le ministre de l’Intérieur, Salah-Eddine Dahmoune, a été littéralement chassé par des manifestants en furie, sans que le gouvernement y ait eu une réaction. Mieux, la Radio nationale – temple de la parole officielle s’il en est – a, dans son compte rendu de cette activité ministérielle, parlé d’un «gouvernement rejeté». Tous les autres médias apparentés au «pouvoir», ou se revendiquant des engagements du chef d’état-major de l’ANP, ne se gênent plus de vilipender le Premier ministre, en lui demandant tout simplement de «partir», comme l’exige le peuple dans la rue chaque vendredi.
Cerné de toutes parts, ce gouvernement est désormais incapable de continuer à gérer même les affaires courantes. Le nouveau ministre de l’Education nationale vient d’être boycotté par les syndicats du secteur qui étaient invités pour préparer l’épreuve du baccalauréat.
Autant d’indices qui plaident, en effet, pour une démission imminente de Noureddine Bedoui et de son gouvernement. Cela permettrait au chef d’Etat, Abdelkader Bensalah, sous l’impulsion du commandement de l’ANP, d’appeler à la mise en place d’un gouvernement de transition dans l’espoir de calmer un tant soit peu la rue et de chercher, par-là, à y associer de nouvelles figures moins impopulaires.
La tâche paraît hasardeuse mais le nouveau pouvoir n’a pas d’autre choix pour entamer le processus de transition en cours avec le moins de risques possibles. Cela pourrait être aussi le prélude au départ – revendiqué par les manifestants – d’Abdelkader Bensalah et de Tayeb Belaïz pour laisser place à une véritable transition politique.
R. M.
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