Abdelaziz Bouteflika sommé de quitter la résidence présidentielle de Zéralda
Par R. Mahmoudi – Les autorités militaires auraient demandé à l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et à sa famille de quitter la résidence présidentielle située à Zéralda, dans la banlieue ouest de la capitale. Une décision qui, si elle se confirmait, devrait préluder à une prochaine convocation du frère et ancien conseiller du Président, Saïd Bouteflika, par la justice pour enquête sur des questions liées à sa «large influence» sur le pays au cours des vingt années du règne de son frère aîné.
Citant des sources sécuritaires, le quotidien arabe à capitaux saoudiens Al-Charq Al-Awsat croit savoir que les quatre membres de la famille Bouteflika ont quitté la résidence présidentielle de Zéralda en début de la semaine en cours, sur ordre du ministère de la Défense nationale, reçu par la direction de l’entreprise touristique qui gère de nombreuses structures destinées à héberger de hauts responsables civils et militaires.
Le directeur de cette entreprise, Hamid Melzi, qui a passé vingt-cinq ans à sa tête, vient d’ailleurs d’être limogé et, depuis hier mardi, placé sous mandat de dépôt. Cette mise à l’écart de l’inamovible Melzi, proche parmi les proches du l’ancien cercle présidentiel et notamment de l’omnipotent Saïd, est perçue comme la fin du régime de Bouteflika.
La même source ajoute que la famille de l’ex-chef d’Etat s’était installée dans la maison de la défunte mère, Hadja Mansouria, à El-Biar sur les hauteurs de la capitale, sachant qu’à quelques mètres de cette maison se trouve la résidence privée de l’ancien Président, un petit appartement où il avait l’habitude de se rendre lors de ses visites en Algérie dans les années 1980. A cette époque, l’ancien ministre des Affaires étrangères voyageait entre la Suisse et les Emirats arabes unis.
R. M.
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