Mondialisation et déstabilisation
Par Sid-Ali Mokhefi – Tout le monde s’accorde à dire que la mondialisation est un mal pour l’humanité. Pis encore on n’hésite pas à qualifier ce nouvel ordre, imposé par les superpuissances, Etats-Unis en tête, comme étant un vecteur d’instabilité de l’économie mondiale, sans omettre de préciser la déstabilisation de certains pays qui refusent leurs diktats.
Si les victimes sont à compter dans les cinq continents, il n’en demeure pas moins qu’actuellement l’Algérie et l’Afrique sont dans la partie du monde la plus affectée.
La pauvreté, la corruption et la maladie dans les pays Africains ne cessent de s’accroître, emportant dans leur sillage des centaines de milliers de morts annuellement. Une tragédie sans précèdent dans l’histoire de ce continent pourtant regorgeant de richesses. En même temps les organisations onusiennes s’évertuent d’être au service de ces pays. Justement parlons-en.
Que fait l’Organisation mondiale de la santé alors que la mortalité féminine et infantile a atteint des seuils aussi catastrophiques ? Joue-t-elle vraiment son rôle ?
Hélas, non ! Ni cette organisation ni ses consœurs censées contribuer au développement de ce continent comme le Pnud, la Cnuced ? La FAO ou encore le PAM ne sont au-devant de la scène, cela d’autant que les besoins en nourriture, en soins, en logements, l’accès à l’eau, l’énergie, etc. Sont les plus pressants.
Quant à la contribution des pays riches, qui sont par ailleurs grandement responsables du pillage des richesses du continent africain, les différentes interventions militaires américaines en est une preuve flagrante. Le FMI dont la mission déclarée est la stabilité économique et monétaire mondiale ne semble pas prompt à œuvrer pour des politiques économiques durables.
L’Algérie subissant actuellement sa révolution et sa crise compte également ses pauvres , en dépit de ses richesses colossales engrangées par l’exportation du pétrole à défaut d’une économie diversifiée voulue par un pouvoir corrompu et vieillissant et incompétent , une gouvernance basée sur le clientélisme qui a installé un climat des affaires délétère qui n’a fait qu’accentuer une précarité galopante de la société algérienne, un grand chemin reste à faire pour parvenir à des résultats probants économiques et démocratiques ; actuellement la situation de la rue est désespérante.
Que faire ? Il suffit tout simplement de développer une démocratie participative qui impliquerait, de toute évidence chaque Algérien et chaque Algérienne dans la recherche de solutions durables. Pour ce faire, des débats publics porteurs d’idées devraient exister à tous les niveaux, il est impératif de libérer la parole et les blocages politiques pour le seul bien de ce pays et de cette génération montante fier et consciente des problèmes et défis qu’elle doit surmonter.
Cette génération saura, sans aucun doute, reprendre le flambeau légué par nos valeureux chouhada et dévoyé par certains moudjahidine de pacotille.
Ces jeunes seront un rempart contre la mondialisation et les ennemis de l’Algérie.
S.-A. M.
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