FFS : «Les décideurs actuels veulent imposer leur propre feuille de route»
Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce «l’entêtement des décideurs à aller vers une élection présidentielle». Dans une réaction virulente au discours du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, le plus vieux parti de l’opposition estime qu’«on ne peut pas prétendre vouloir répondre favorablement aux revendications des Algériennes et des Algériens au moment où l’on déploie un dispositif sécuritaire impressionnant afin de réprimer les marches pacifiques, interpeller les militants et les journalistes et empêcher nos concitoyens de rallier la capitale Alger pour y manifester librement».
«Sans surprise, le discours de Bensalah a réitéré la volonté et l’entêtement des décideurs à aller vers une élection présidentielle. Une élection par laquelle ils souhaitent sceller définitivement le destin de notre patrie et la livrer ainsi à un autre processus d’asservissement et de totalitarisme», soutient le parti du défunt Hocine Aït Ahmed, qui rappelle que «cette élection présidentielle ne mobilisera que ses promoteurs et sa clientèle. Car les attentes des revendications populaires démocratiques légitimes signifiées massivement depuis le 22 février dernier ne peuvent nullement être prises en charge par l’organisation d’un autre simulacre électoral».
Pour le FFS, «seule l’amorce d’un véritable processus démocratique de transition est à même de réunir les conditions d’un vrai consensus national». Le FFS appelle «la population et les forces vives indépendantes du pays qui aspirent et luttent au quotidien pour un changement radical du régime de mettre de côté leurs divergences et être solidaires et œuvrer ensemble pour l’avènement de la deuxième République».
«Agissons vite ! Car le régime compte sur l’essoufflement de la révolte populaire et sur notre incapacité en tant qu’opposition à conjuguer nos efforts», conclut-il.
M. S.
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