Pourquoi la Sûreté nationale est-elle fréquemment ciblée par des fake news ?
Par R. Mahmoudi – La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) s’est de nouveau plaint de fausses informations qui lui sont attribuées concernant, cette fois-ci, l’affaire Kamel-Eddine Fekhar, mort en détention le 28 mai dernier, suite à une grève de la faim.
Dans un communiqué rendu public mardi sur sa page Facebook, la DGSN tient à apporter un démenti «catégorique» à l’information parue le jour même dans un quotidien national, selon laquelle les services de la police auraient entamé une enquête sur le décès du défunt Kamel-Eddine Fekhar, en insistant sur le fait que cette information «est totalement infondée».
C’est la cinquième fois depuis le début des manifestations populaires du 22 février que la DGSN s’est élevée contre la diffusion de fake news ciblant directement ses services et attentant à son image. Ce qui prouve que des parties occultes ne se lassent pas de tenter de déstabiliser ce corps de sécurité qui accomplit aujourd’hui sans abus son rôle de préservation de la paix et de la sécurité dans une conjoncture propice à toutes les dérives.
Dès le mois de mars dernier, la DGSN avait tenu à démentir des rumeurs répandues sur les réseaux sociaux selon lesquelles les salaires des membres de la police auraient été augmentés. La célérité avec laquelle la DGSN avait réagi indiquait clairement que derrière cette rumeur malveillante, il y avait eu une tentative de briser la solidarité qui s’était forgée entre les manifestants et les forces de l’ordre.
En avril, la DGSN mettait encore en garde contre de fausses images et vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux, montrant des scènes impliquant des policiers dans le but de semer la zizanie à la veille d’un vendredi de manifestations. La DGSN informait que ces images étaient soit vieilles, soit prises dans des pays étrangers.
Durant la même période, la DGSN s’est dit, une nouvelle fois, victime de fausses informations relatives au port de l’emblème amazigh, colportées par des fauteurs de troubles qui cherchaient visiblement à semer la discorde dans un contexte national aussi sensible que celui que traversait le pays actuellement.
Il y a eu ensuite l’affaire du compte-rendu de Reuters qui attribuait à la même DGSN de fausses statistiques sur le nombre de manifestants à Alger. Une fausse information qui a valu à l’envoyé spécial de l’agence britannique d’être renvoyé.
R. M.
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