Rien ne va plus au FFS : Laskri conteste le nouveau premier secrétaire
Par Mounir Serraï – Le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, Ali Laskri, refuse de reconnaître le nouveau premier secrétaire, Belkacem Benameur, nommé au poste par le conseil national du parti, réuni en session ordinaire au siège national du parti.
Dans une déclaration, Laskri, «chassé du siège national du parti depuis plus d’un mois, affirme qu’il représente l’instance légitime du FFS» et que «toute décision ou changement émanant d’une autre direction est sans effet». «Ce jour, la direction légitime et légale du FFS a été surprise par une attaque de mercenaires au service du système, à leur tête les parlementaires qui ont refusé de démissionner de l’APN et du Conseil de la nation», souligne Ali Laskri qui dénonce ce qu’il qualifie de «hold-up anti-statutaire».
Laskri dit «condamner avec la plus grande fermeté ces pratiques mafieuses et ne peut tolérer les atteintes contraires aux statuts et à l’éthique politique, ainsi que l’installation de structures illégitimes sous protection policière qui a empêché les membres de la direction, les membres du conseil national et les militants d’accéder au siège national du parti». Cela tout en mettant en garde «les autorités sur d’éventuelles manipulations politico-médiatiques visant à créer les conditions de la destruction du parti, en mettant tous les moyens pour la création d’un FFS bis à la solde du pouvoir au moment où le peuple maintient sa mobilisation pacifique et unitaire malgré toutes les tentatives de divisions opérées par le pouvoir».
Il affirme que le seul premier secrétaire légitime est celui que l’instance présidentielle, composée de lui-même et de Mohand Amokrane Cherifi et Brahim Meziani, a nommé, à savoir Hakim Belahcel. Cette position de Laskri met ainsi le FFS dans une crise sans précédent. Une crise qui déchire les rangs du parti. Cela surtout que les adversaires de Laskri ne sont pas des moindres au sein du parti. Il s’agit des deux autres membres de l’instance présidentielle, de tous les parlementaires, des élus APW et des fédérations de Tizi Ouzou, Béjaïa et Alger.
Le FFS va-t-il se relever de cette grave crise qui la secoue ? On le saura bientôt.
M. S.
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