Que cache l’enthousiasme d’Ali Benflis pour la démarche du chef d’état-major ?
Par Saïd N. – Le parti d’Ali Benflis a de nouveau mis en garde contre la persistance de l’«impasse politique» qui risque, selon lui, d’«entraver gravement le retour à la stabilité politique» et d’«accentuer les difficultés économiques et leur impact sur la situation sociale, ce qui ouvre la voie à tous les dérapages et les velléités d’ingérence étrangère».
Dans un long communiqué sanctionnant les travaux de la réunion de son bureau politique qui s’est tenue ce samedi, Talaie El-Houriyet se dit néanmoins satisfait de la convergence des différentes forces politiques autour de l’impératif du dialogue politique pour une sortie de crise fiable et tenant compte des aspirations populaires. Ce parti mise sur la prochaine conférence nationale du dialogue, prévue le 6 juillet, pour parvenir à une solution consensuelle qui, pour lui, devrait se pencher sur les moyens à mettre en œuvre pour réunir les conditions politiques, constitutionnelles et légales pour la tenue de l’élection présidentielle «dans les plus brefs délais».
C’est, pour le parti d’Ali Benflis, «la solution la plus démocratique et la moins coûteuse pour le pays». Sur ce point, le parti de Benflis rejoint le chef d’état-major de l’ANP qui, tout en rejetant «toute forme de transition politique», ne cesse d’appeler à des élections «dans les plus courts délais».
Dans son communiqué, le parti de Benflis ne manque pas de faire l’éloge du commandement de l’armée et d’afficher son rapprochement avec la démarche que prône Gaïd-Salah, en considérant que «l’impasse politique actuelle a mis l’institution militaire devant une responsabilité historique pour accompagner, faciliter et garantir une solution à la crise».
Esquissant ce qui s’apparente à un programme électoral de son candidat potentiel, Talaie El-Houriyet juge que «la détérioration continue de la situation sociopolitique fait que l’élection d’un président de la République est une priorité urgente» et que «le Président qui en sera issu aura la légitimité nécessaire pour ouvrir de grands chantiers de réformes économiques et sociales, susceptibles de stopper l’effondrement de l’économie nationale et rétablir la confiance chez les investisseurs nationaux et étrangers et mobiliser les ressources financières nécessaires pour réussir une relance économique».
S. N.
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