Le Collectif de la société civile dénonce les arrestations et la répression des manifestants
Par Mounir Serraï – Le Collectif de la société civile (CSC) s’élève contre les arrestations et le rétrécissement du champ d’expression et d’action libre qui pèsent lourdement et négativement sur le climat politique du pays.
Le CSC, qui regroupe une soixantaine d’organisations de divers horizons et activités, estime qu’aucune démarche de dialogue ne peut réussir dans un tel climat tendu, où les Algériens peinent à exercer et à jouir de leurs libertés individuelles et collectives. Le CSC considère que la situation politique est marquée par des actes de répression qui ne sont pas de nature à favoriser la résolution de la crise. Bien au contraire. L’emprisonnement et la répression de manifestants ne peuvent que favoriser la radicalisation du mouvement de protestation, avec tout ce que cela représente comme risques.
Afin de détendre le climat et de créer les conditions minimales favorables à l’ouverture d’un dialogue sur la situation politique du pays et sur la solution la plus appropriée à cette crise qui perdure depuis des mois, le CSC estime qu’il est impératif, afin de donner toutes ses chances à ce dialogue d’avoir lieu, qu’il y ait des mesures d’apaisement, à travers la libération de tous les détenus politiques et des manifestants arrêtés depuis le 22 février et même avant.
Le Collectif demande également la levée de toutes les mesures restrictives de l’exercice politique, des libertés à la fois d’opinion et d’expression. Il considère aussi impératif que le pouvoir en place cesse sa politique de répression, à travers les arrestations et les poursuites judiciaires contre les manifestants. Ce Collectif réclame dans le même sillage la levée du dispositif sécuritaire empêchant les Algériens de rejoindre le centre de la capitale pour marcher pacifiquement les vendredis.
Le CSC appelle les Algériens à se mobiliser massivement vendredi prochain afin de faire avancer leurs revendications en maintenant la pression sur les tenants du pouvoir. Il insiste sur la nécessité de préserver le caractère pacifique du mouvement et d’éviter de répondre aux provocations et aux tentatives de déstabilisation du hirak.
Le CSC invite, par ailleurs, les forces politiques à conjuguer leurs efforts afin d’arriver à une feuille de route consensuelle de sortie de crise.
M. S.
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