Pour qui roule l’auteur des faux communiqués de la DGSN interpellé ?
Par Saïd N. – Victime depuis longtemps de fake news et de faux communiqués portant son sigle officiel, la DGSN a finalement réussi à mettre la main sur un suspect, indique un communiqué de cette institution rendu public jeudi.
Le communiqué précise que la Brigade de lutte contre la cybercriminalité a procédé à la localisation et l’arrestation d’un individu, auteur présumé des faux communiqués attribués à la DGSN, pour atteinte à l’unité nationale, diffusion au grand public de tracts portant préjudice à l’intérêt national et outrage à corps constitué.
Le communiqué indique que le mis en cause, un trentenaire issu de la wilaya d’El-Tarf, a été arrêté à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, avec en sa possession des équipements électroniques sophistiqués contenant des applications utilisées dans la diffusion de fausses informations, ajoutant que le mis en cause possède plusieurs pages Facebook qu’il utilisait pour diffuser les fausses informations.
Le communiqué de la DGSN ne donne aucune autre indication sur l’identité du présumé auteur de ces faux documents, ni ne précise s’il agissait seul ou dans le cadre d’un réseau. Car il semble difficile à admettre qu’un individu seul s’aventure dans une telle entreprise visant à déstabiliser une institution aussi importante que la DGSN dans une conjoncture aussi sensible qui l’astreint à une mobilisation et une vigilance accrues pour assurer la paix et la sécurité et parer à d’éventuels dérapages.
Depuis le début des manifestations populaires du 22 février, la DGSN s’est plaint au moins cinq fois de la diffusion de fake news ciblant directement ses services et ternissant son image. Ce qui prouve que des parties occultes ne se lassaient pas de tenter de déstabiliser ce corps de sécurité qui, hormis quelques excès limités, a bien accompli son rôle de préservation de la paix et de la sécurité.
Dès le mois de mars, la DGSN avait tenu à démentir des rumeurs répandues sur les réseaux sociaux selon lesquelles les salaires des membres de la police auraient été augmentés. La célérité avec laquelle la DGSN avait réagi indiquait clairement que, derrière cette rumeur malveillante, il y avait eu une tentative de briser la solidarité qui s’était forgée entre les manifestants et les forces de l’ordre.
En avril, la DGSN mettait encore en garde contre de fausses images et vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux, montrant des scènes impliquant des policiers dans le but de semer la zizanie à la veille d’un vendredi de manifestations. La DGSN informait que ces images étaient soit vieilles, soit prises dans des pays étrangers.
Durant la même période, la DGSN s’est dit, une nouvelle fois, victime de fausses informations relatives au port de l’emblème amazigh, colportées par des fauteurs de troubles qui cherchaient visiblement à semer la discorde dans un contexte national aussi sensible que celui que traversait le pays.
L’auteur des faux communiqués révélera-t-il aux enquêteurs le nom des commanditaires de cette action de déstabilisation ?
S. N.
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