Mensonge d’Etat
Par Kamel M. – Quand une institution de l’Etat ment, cela signifie que l’état de déliquescence a atteint un point de non-retour. L’Autorité de (dé)régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE, ex-ARPT) vient de se réveiller après que SLC et Divona ont rendu publics deux communiqués dans lesquels ils expliquent les raisons de la cessation de leur activité et, surtout, pourquoi ces deux entités économiques 100% algériennes ont pris sur elles de ne pas cesser le service pour éviter à leurs clients des pertes financières gigantesques.
L’ARPCE ment lorsqu’elle affirme que «sa» décision de non-renouvellement des licences d’exploitation de ces deux opérateurs est motivée par le «non-acquittement des opérateurs concernés de leurs redevances, conformément aux dispositions légales et réglementaires». SLC et Divona, victimes d’une décision politique, ont introduit plusieurs saisines et recouru au Conseil d’Etat pour régler les litiges qui les opposent au ministère que dirige l’inamovible Houda Feraoun, symbole par excellence du régime Bouteflika, toujours en poste et toujours aussi nuisible.
La cabale contre SLC ne date pas d’aujourd’hui. Sa fermeture arbitraire est le résultat de plusieurs années de sabotage qui a visé une société créée, dirigée et animée par des dizaines de compétences formées par l’école algérienne.
L’ARPCE, entité «indépendante» et «souveraine», reçoit ses ordres directement de la ministre et, ensemble, ils crachent sur les lois de la République en exécutant les ordres de ceux qui les ont désignés à leur poste par intérêt ou par complaisance et de ceux qui les y maintiennent malgré la «chute» supposée de l’ancien régime.
Des institutions de la République sont entre les mains d’instigateurs qui mettent en péril les intérêts de la nation pour des desseins qui ne sauraient être gardés secrets indéfiniment. La vérité finira bien par éclater au grand jour et l’opinion publique connaîtra alors les véritables raisons qui se cachent derrière la mise à mort d’une entreprise qui a gagné sa réputation grâce à vingt ans d’efforts inlassables.
Vingt ans de travail effacés d’un claquement de doigts. Lamentable !
K. M.
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