24e vendredi de marche : les manifestants réclament le départ du chef d’état-major de l’ANP
Par Mounir Serrai – Rien ne semble arrêter la marche des Algériens pour le changement total et radical. Malgré les pressions, les interpellations, les barrages filtrants, la chaleur et la fermeture de routes menant vers la capitale, ils étaient nombreux à sortir à Alger pour réaffirmer leur détermination à aller jusqu’au bout de leurs revendications.
Les manifestants ont ainsi défié le dispositif répressif mis en place pour réduire le circuit de la marche. Par leurs slogans toujours collés à l’évolution de la situation politique, les manifestants ont clairement dénoncé les tenants du pouvoir qui refusent de le remettre au peuple. En premier lieu, le chef d’état-major de l’ANP a été sévèrement critiqué et dénoncé par les manifestants, qui ont clairement réclamé un État civil et non militaire.
Pour le 24e vendredi de marche, les Algériens ont affiché leur opposition à un Etat militaire et exigé le départ du chef d’état-major de l’ANP, qu’ils considèrent comme le facteur de blocage de toute issue à la crise qui secoue le pays depuis le 22 février.
Les manifestants ont également rejeté le panel de médiation conduit par Karim Younès et réitèrent leur refus de tout «dialogue avec le régime qui est constitué des restes de Bouteflika». Ils menacent de recourir à la désobéissance civile «si le pouvoir persiste dans son entêtement et dans ses tentatives de contourner la volonté populaire».
Même topo et même détermination affichés dans les autres villes du pays. Les manifestants, sortis aussi massivement qu’à Alger, ont fait part des mêmes exigences relatives au rejet du dialogue et au départ de tous les symboles du système Bouteflika, sans exception.
Les marches, que ce soit à Alger ou ailleurs, se sont terminées dans le calme, malgré des actes de répression et l’arrachage par les policiers de pancartes hostiles au chef d’état-major de l’ANP.
M. S.
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