Le lourd réquisitoire contre un manifestant ayant brandi l’étendard amazigh
Par Mounir Serraï – Le procureur de la République près le tribunal d’Annaba a fait un lourd réquisitoire contre un manifestant ayant été arrêté pour avoir brandi l’étendard amazigh lors d’une marche citoyenne pour le changement radical du système politique.
Le procureur a présenté ce manifestant comme auteur d’une grave atteinte à l’un des symboles de la nation algérienne, le drapeau en l’occurrence. Pour lui, porter l’étendard amazigh, c’est remettre en cause l’unité nationale. La défense a pourtant clairement expliqué et démontré que ce manifestant n’avait aucunement l’intention de nuire à l’unité du pays. Bien au contraire, il la revendique, la défend et l’affiche en participant aux marches réclamant une nouvelle Algérie. Après son réquisitoire, le procureur a demandé ainsi la peine maximale et une lourde amende.
Ce réquisitoire renseigne sur l’état d’esprit qui règne au sein du pouvoir qui ne semble pas prêt à faire des concessions pour débloquer la situation politique et aller vers un dialogue serein afin de régler la crise qui secoue le pays. Pourtant, la libération des détenus politiques comme ces manifestants arrêtés pour avoir brandi l’étendard amazigh a été l’une des exigences de la classe politique et du mouvement syndical et associatif.
M. S.
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