L’insoutenable légèreté du panel de dialogue conduit par Karim Younès
Par Saïd N. – Triste spectacle que celui auquel le président de l’instance de dialogue et de médiation, Karim Younès, s’est donné mercredi, lors d’un rendez-vous avec la presse, en commettant une faute morale grave lorsqu’il a malencontreusement prononcé un mot grossier devant une assistance très amusée.
La vidéo qui a fait le buzz depuis sa diffusion montre un Karim Younès totalement débridé et farceur qui, en voulant visiblement se montrer sympathique avec les journalistes présents, a commis le geste de trop, lui qui avait plutôt une réputation d’homme plutôt sage, pondéré et respectable. Younès s’en est excusé quelques instants plus tard, dans une déclaration au quotidien arabophone El-Hiwar, en affirmant qu’il était, à ce moment-là, soumis à «de grosses pressions» et que, en tout état de cause, il n’avait pas l’intention d’«insulter» les journalistes.
Cela dit, pour l’opinion publique, l’image de cette instance que préside Karim Younès, et qui s’est astreint comme mission de mener le dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et sociaux, en vue de trouver une solution à la grave crise que traverse le pays, est grandement ternie par cette légèreté étonnante que tout le monde a vue sur la vidéo.
Comble de l’ironie, ladite instance s’affaire depuis quelques jours à constituer un «comité de sages» pour entamer les discussions les plus sérieuses avec les grandes personnalités nationales autour de thèmes aussi graves et sérieux que l’élection présidentielle et les garanties exigées pour assurer un scrutin régulier et transparent.
S. N.
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