Honni par les citoyens, ignoré par les décideurs actuels : la fin du FLN ?
Par Houari A. – Après le dernier coup de boutoir qui lui a été asséné par le secrétaire général d’une organisation, l’ONM, qui fut jadis l’un de ses démembrements organiques, le FLN ne trouve plus aucun appui pour redorer son blason et revenir sur scène, nonobstant le soutien dont l’assurent les tenants du pouvoir actuel et toutes les manœuvres discursives de son secrétaire général par intérim, Mohamed Djemaï, pour se rapprocher des revendications populaires et oser quelques gestes tout à fait démagogiques pour donner l’impression d’avoir fait sa mue.
Honni par la rue, rejeté et ignoré par l’instance de dialogue conduite par Karim Younès –qui est pourtant un enfant du FLN – et aujourd’hui voué aux gémonies par les moudjahidine qui demandent à le mettre au musée en tant que patrimoine historique commun à tous les Algériens, l’ex-parti unique sait qu’il lutte pour sa survie mais veut résister encore. D’où l’idée qui commence à germer dans les rangs de cet appareil politique, qui est, selon des sources concordantes, de réfléchir à créer un nouveau parti sur ses décombres, une sorte de «néo-FLN» qui prendra des allures d’un parti moderne, soluble dans la démocratie.
Pour les jeunes loups du parti, dont fait partie l’actuel secrétaire général qui s’est vu propulser à ce poste toujours si convoité grâce à sa proximité clanique ou maffieuse avec le pouvoir en place, c’est l’occasion à ne pas rater pour déloger la vieille garde représentée encore par quelques apparatchiks embusqués au bureau politique et au comité central.
Cela dit, une dissolution du parti majoritaire dans la conjoncture actuelle ne peut être envisagée sans qu’il y ait une décantation à l’intérieur des instances de direction du parti ; une décantation qui laissera émerger une nouvelle élite crédible et capable d’assurer une transmutation salutaire d’un parti aussi tentaculaire que le FLN.
H. A.
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