Sofiane Djilali appelle le pouvoir à la raison et à la sagesse en ces «temps de périls»
Par Mounir Serraï – Jil Jadid a énuméré aux membres du panel pour le dialogue national qu’il a reçus les conditions d’un dialogue sérieux.
Jil Jadid estime que pour qu’un dialogue sérieux et porteur de solutions puisse s’établir, «il est nécessaire que les parties prenantes inscrivent leur démarche dans l’optique d’un consensus de solutions inclusives», souligne-t-il, précisant que «les concessions à faire ne le seront pas au profit d’un quelconque adversaire politique mais dans l’objectif de répondre à la demande du peuple de conforter les principes de l’Etat de droit et de la démocratie».
«Le pouvoir ayant les moyens institutionnels et l’autorité de l’Etat est en devoir et en responsabilité de garantir les conditions d’un dialogue serein et efficace. C’est à lui de faire les premiers gestes nécessaires à une ébauche de confiance et à assumer les préalables», ajoute le parti de Sofiane Djilali.
Parmi les mesures nécessaires pour ce sérieux du dialogue, il cite la libération des détenus d’opinion, l’ouverture des médias, la levée du blocus de la capitale, le départ du gouvernement actuel.
Pour Jil Jadid, le dialogue en soi devrait aboutir à une solution acceptable pour tous. Ainsi, en plus des amendements aux lois en rapport avec les élections et la mise en place d’une autorité pour la gestion électorale qui soit indépendante de l’administration gouvernementale, Jil Jadid juge plus que nécessaire de prendre en compte le souci légitime de l’opposition pour une refonte globale du système politique actuel. «Le régime doit changer. Dans toute autre perspective, le dialogue prôné par le panel deviendra sans objet, et celui-ci perdra sa raison d’être», assure-t-il, réitérant sa proposition de jumeler l’élection présidentielle avec un processus constituant, ouvrant la voie à un référendum populaire sur la Loi fondamentale.
La révolution citoyenne des Algériens deviendra dès lors un modèle de réussite dans le monde, estime ce parti qui invite tous les acteurs de la société politique à y adhérer pour parvenir à un consensus qui éviterait au pays des crispations et des risques dont les conséquences ne pourraient être que néfastes pour la suite des événements.
«Le régime doit admettre une fois pour toutes qu’il est temps de transmettre le flambeau. Le peuple doit être en mesure de l’accompagner dans cet ultime exercice», poursuit Jil Jadid, qui espère que le sens de la sagesse et de la raison prime en ces temps de périls.
M. S.
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