Le PT dénonce la visite imminente d’une délégation du FMI en Algérie
Le Parti des travailleurs a vivement critiqué la visite prochaine d’une délégation du Fonds monétaire international (FMI) à Alger, estimant qu’une telle démarche de l’institution financière mondiale, si elle venait à se confirmer «serait une ingérence inacceptable et une provocation à l’égard du peuple algérien qui ne cesse de réaffirmer depuis le début de la Révolution du 22 Février son refus de toute ingérence dans les affaires du pays».
«Le Parti des travailleurs considère qu’aucun Algérien attaché à la souveraineté de notre nation ne peut accepter que les experts de cette institution qui a imposé des plans meurtriers mettant en faillite de nombreux pays dans le monde, conduisant plusieurs d’entre eux à la dislocation, viennent nous dicter leurs orientations économiques et leurs réformes», dénonce le parti dont la présidente, Louisa Hanoune, est toujours emprisonnée.
«Ni FMI, ni Banque mondiale, ni OMC ni Accord d’association avec l’Union européenne, la politique économique doit être exclusivement algérienne», estime le PT, expliquant que «cela veut tout simplement dire des politiques conformes aux aspirations de la majorité du peuple algérien» qui ne peuvent être que «contradictoires avec les orientations que vient de donner le chef de l’Etat au chef de gouvernement à savoir l’adoption d’une politique de rigueur dans la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2020», regrette le parti.
«La majorité, ajoute le PT, ne saurait accepter ces politiques contre lesquelles elle se révolte partout dans les villes comme dans les campagnes, car elles la plongent déjà dans la misère et la précarité du chômage, du manque d’eau potable, d’absence de raccordement au gaz et à l’électricité, du manque de logements, de la dégradation des prestations médicales dans les hôpitaux, quand ils existent, etc.».
«C’est pour en finir avec cette situation de mal-vie que le peuple c’est révolté le 22 février et que malgré les menaces, la répression et les manœuvres politiques, il maintient sa mobilisation, seule issue pour en découdre avec ce système qui est seul responsable de cette situation», note le Parti des travailleurs, qui appelle à «protéger la nation» et «défendre l’unité de l’Algérie, son indépendance et sa souveraineté» en «donnant la parole au peuple pour qu’il définisse lui-même, en toute liberté et démocratie, la nature et la forme des institutions à mettre en place».
K. M.
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