Selon Maghreb Intelligence : la Russie ne soutient pas le général Gaïd-Salah
Par Kamel M. – Le site Maghreb Intelligence croit savoir que Moscou ne soutient pas le chef d’état-major de l’armée. L’information selon laquelle la Russie prendrait fait et cause pour Gaïd-Salah «s’avère totalement fausse», écrit ce média qui se réfère à une source au sein de l’ambassade de Russie à Alger.
«Oui, c’est du pur mensonge. La Russie ne soutient pas [spécifiquement] Gaïd-Salah», aurait confié cette source qui aurait exprimé son étonnement face aux «proportions alarmantes» que prend la campagne médiatique qui attribue à la deuxième puissance militaire mondiale son positionnement aux côtés du chef de l’armée, parrain du régime Bouteflika. «Il est vrai que nous sommes traditionnellement proches de l’armée algérienne et que l’Algérie est un client traditionnel et historique de notre industrie d’armement, mais cela n’autorise personne à nous imputer de fausses positions politiques. Nous n’avons aucun attachement particulier à la personne d’Ahmed Gaïd-Salah», aurait expliqué la source russe.
Le diplomate russe aurait également souligné que lors de son déplacement au siège du FLN, l’ambassadeur de la Fédération de Russie «a bel et bien discuté de l’actualité politique et de l’option de l’organisation d’une élection présidentielle, mais il n’a jamais insisté sur l’importance de sa tenue avant la fin de l’année, comme il n’a jamais prononcé le moindre éloge à l’égard d’Ahmed Gaïd-Salah». «La Russie est respectueuse de la volonté du peuple algérien et traite avec des institutions et non pas avec des personnes», a soutenu la source russe dans les colonnes de Maghreb Intelligence, en confirmant que les autorités russes «ne mènent aucune négociation secrète avec Gaïd-Salah» et que «seule la coopération bilatérale et le respect des engagements pris entre nos deux Etats comptent».
Enfin, la source diplomatique russe a dénoncé une campagne de désinformation menée par un «lobby médiatique et politique qui veut salir l’image de la Russie en l’impliquant dans la crise algérienne».
K. M.
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