Deux militants de RAJ sous mandat de dépôt : l’association dénonce une décision arbitraire
Par Mounir Serraï – Dans un communiqué, le Rassemblement action jeunesse (RAJ) dénonce l’incarcération de deux de ses militants et l’arbitraire de la justice après que le parquet du tribunal de Sidi M’hamed a placé sous mandat de dépôt Karim Boutata et Ahcene Kadi pour les chefs d’inculpation d’«incitation à l’atteinte à l’intégrité territoriale par diffusion de vidéos sur facebook» et «port de pancartes et slogans attentatoires à l’unité nationale».
RAJ se dit «outré par cette décision arbitraire et injustifiée qui s’appuie sur deux chefs d’inculpation infondés, basés sur des dossiers vides». L’association dénonce ainsi ce qui s’apparente à une dérive despotique. Elle considère cette décision comme «une grave atteinte aux libertés individuelles et collectives des Algériens et Algériennes et un abus de pouvoir de la part du pouvoir judiciaire dont l’objectif est de faire taire le mouvement et, à travers lui, intimider tous les activistes et militants pour la liberté et la démocratie en Algérie».
Aussi juge-t-elle cette décision «comme un acte ciblant directement l’association et son engagement dans le mouvement populaire en faveur d’un changement démocratique et radical du pouvoir et pour l’avènement d’une République démocratique et sociale en Algérie».
Face à ces entraves et à ces harcèlements, RAJ réaffirme sa détermination et son engagement à poursuivre son implication au sein du mouvement populaire jusqu’à l’aboutissement, de manière pacifique, de ses revendications légitimes.
RAJ exige «la libération immédiate et inconditionnelle de ses militants et de tous les détenus d’opinion».
RAJ appelle, enfin, la société et l’ensemble des forces vives «à la vigilance, à la solidarité et à la mobilisation pour faire face à l’arbitraire».
M. S.
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