La loi Khelil refait surface : des sources évoquent un complot contre l’Algérie
Par Houari A. – La rue est en ébullition. Le pouvoir non élu démocratiquement veut faire passer une loi sur les hydrocarbures qui compromet sérieusement la souveraineté du pays, estiment de nombreux opposants qui mettent en garde les Algériens contre cette précipitation douteuse du régime à vouloir les mettre devant le fait accompli, avant même que des institutions légitimes soient mises en place pour débattre d’un sujet aussi grave avant de trancher par le vote d’un Parlement légitime.
En réalité, notent des sources proches du dossier, c’est Chakib Khelil qui revient par la grande porte. Nos sources se posent même la question de savoir si la porte-parole du Parti des travailleurs n’a pas été emprisonnée pour la neutraliser, sachant que c’est elle qui avait mené une bataille acharnée à l’Assemblée populaire nationale et dans les médias pour bloquer la loi concoctée par l’ancien ministre de l’Energie et à laquelle s’était opposé violemment le ministre de l’Intérieur à l’époque, Yazid Zerhouni, qui l’avait qualifiée de «loi antinationale» en plein Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika.
Devant les fortes pressions de nombreux responsables, l’ancien chef de l’Etat avait dû abandonner le projet qui ressurgit étrangement plusieurs années après avoir été remisé au placard. Il n’y a pas de doute que l’impunité dont continue de jouir Chakib Khelil participe de ce bradage des richesses nationales en contrepartie d’un blanc-seing en faveur du régime dictatorial qui s’est instauré en Algérie après la démission forcée de Bouteflika.
De nombreuses interrogations entourent cet acharnement du gouvernement Bedoui, qui agit sous les ordres directs du chef d’état-major, à vouloir faire passer une loi largement contestée et qui risque de mettre le feu aux poudres dans un contexte extrêmement fragile, à travers un Parlement hérité de l’ère Bouteflika et non reconnu par l’écrasante majorité du peuple.
Que se trame-t-il dans le dos des Algériens ? D’aucuns commencent à voir dans la persistance des symboles du système à se maintenir au pouvoir un complot contre l’Algérie dont les instigateurs ne sont pas forcément à l’intérieur du pays.
H. A.
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