Les manifestants l’ont scandé à travers le pays : «Dégage Gaïd-Salah, il n’y aura pas de vote !»
Par Mounir Serraï – Les Algériens maintiennent une très forte pression sur le pouvoir en exprimant énergiquement pour 35e vendredi de marche leur rejet total de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Un véritable raz-de-marée à travers tout le pays, réaffirmant ainsi le refus des Algériens d’accepter cette élection présidentielle que le pouvoir veut leur imposer.
A Alger, la mobilisation demeure intacte, malgré le maintien du dispositif sécuritaire réduisant drastiquement l’accès à la capitale durant la journée de vendredi. Des centaines de milliers de manifestants ont occupé le centre-ville durant tout l’après-midi. Des foules se sont déplacées des différents quartiers populaires de la capitale, tels que Bab El-Oued, Belouizdad, Hussein Dey et El-Harrach. De la Place des Martyrs, à la Grande-Poste, du 1er-Mai au boulevard Amirouche, du Sacré Cœur, sur les hauteurs de Didouche-Mourad, à la Place Audin, les manifestants ont affiché leur détermination à poursuivre le combat pour empêcher le recyclage du système corrompu.
«Dégage Gaïd-Salah, il n’y aura pas de vote ! » scandaient les manifestants qui disent «vouloir libérer l’Algérie » de la caste au pouvoir. Les manifestants scandent également «Yal khawana baâtou leblad (vous avez vendu le pays, traîtres !)». Ils ont également appelé à la libération des détenus politiques en scandant «Talgou wladna, ediw wlad el-Gaïd (libérez nos enfants, prenez ceux de Gaïd)».
La mobilisation a été également importante aussi bien à l’est qu’à l’ouest du pays. A Oran, des dizaines de milliers de manifestants ont investi le centre-ville, brandissant les mêmes banderoles et scandant les mêmes slogans contre la présidentielle «organisée par les résidus du système Bouteflika». Même topo à Constantine, où les jeunes se sont fortement impliqués dans ce 35e vendredi de marche, dénonçant les projets de loi de finances et des hydrocarbures.
A Annaba, Sétif, Béjaïa, Mostaganem, El-Tarf, El-Oued, Tizi Ouzou mais aussi à Bouira, Bordj Bou Arréridj et Boumerdès, les Algériens se sont fortement mobilisés pour exiger un changement total et radical du système politique et l’application, par conséquent, des articles 7 et 8 de la Constitution.
M. S.
Comment (9)