Sahara Occidental occupé : Italiens et Américains «répondent» à Saïdani
Dans le cadre des activités qu’elle compte mener en soutien aux causes justes, la Municipalité de Naples et son maire, Luigi De Magistris, ont organisé une conférence-débat, ce vendredi, sur le thème «Jusqu’à quand doit-on tolérer le pillage des ressources du Sahara Occidental et quelles solutions pratiques face à cette dérive inacceptable ?»
Une initiative hautement symbolique que celle de ce leader national, proche du Mouvement des 5 étoiles et coorganisée en collaboration avec le Conseil communal de Naples, l’Intergroupe parlementaire italien en soutien à la cause sahraouie, le Conseil national de recherche de l’Ismed, la Confédération générale des travailleurs CGIL (premier syndicat en Italie), ainsi que le Western Sahara Resource Watch. Cet événement s’étant tenu dans la prestigieuse salle du Maschio Angioino.
Après une brève lecture du discours de bienvenue du maire de Naples, cette conférence, présentée par la militante du Polisario, l’infatigable Fatima Mahfoud, a débuté en permettant à nombre d’intervenants de faire le point de la situation et d’aborder une question qui, en ce moment, est au cœur de la cause sahraouie, à savoir l’exploitation illégale de la part de l’occupant marocain des ressources naturelles du Sahara Occidental, notamment halieutiques et minières, et ce en totale violation du droit international.
A cet effet, l’association des juristes américains auprès des Nations unies à Genève a voulu mettre l’accent sur l’importance de l’explication, de l’illustration précise et détaillée et de la dénonciation des complicités de certains pays sur ce dossier, qui feignent de soutenir les résolutions de l’ONU mais qui, en réalité, accompagnent, voire encouragent cette véritable rapine et qui, de ce fait, entravent les actions de la communauté internationale.
Sur ce chapitre, Gilles Devers, avocat du Polisario devant les instances européennes, a d’emblée rappelé à une assistance nombreuse que l’Europe, avant de signer quoi que ce soit avec l’occupant marocain, se doit d’obtenir le consentement du représentant du peuple du territoire sous occupation dans l’exploitation de ses ressources naturelles. «Cette banale constante, nous la devons à un principe bien établi en droit international, la notion de la souveraineté permanente sur les ressources naturelles. Une constante reconnue par tous les juristes probes et qui stipule que les peuples sous occupation sont les propriétaires exclusifs de leurs ressources naturelles».
Enfin, les organisations italiennes et américaines, solidaires avec la cause sahraouie et ayant participé à ce forum, ont réaffirmé leur intention, dans les semaines à venir, de multiplier les débats et les rencontres, en Europe plus précisément, afin de sensibiliser et d’interpeller les opinions publiques face à la politique du fait accompli menée par certaines capitales et par les graves atteintes aux droits humains, qui se banalisent dans les territoires occupés par Rabat. L’objectif clairement affiché étant celui de dénoncer une posture diplomatique narguant le droit international, fruit d’un parti pris hors du temps.
M. R.
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