La diaspora algérienne l’a constaté de visu : «En Algérie, tout est à l’arrêt»
Par Houari A. – Des représentants de l’association Diaspora des Algériens résidant à l’étranger (Dare) de retour d’Algérie, où ils ont essayé d’entrer en contact avec les responsables locaux, dressent un tableau noir de la situation dans le pays. «Tout est à l’arrêt», constate cette organisation qui a voulu «établir une tête de pont entre les deux rives sur le plan économique» et «surtout anticiper pour ne pas revivre le boycott qu’a subi notre pays de la part de l’Europe durant la décennie noire».
L’association Dare, qui, par patriotisme, a décidé de prospecter un certain nombre de secteurs d’activité économique, notamment ceux des services, du tourisme et du transport maritime, estime que «le pays possède le potentiel humain et les infrastructures pour prospérer» dans ces domaines, mais regrette que «personne ne veuille prendre de décisions». «La plupart des walis étaient aux abonnés absents, sauf un qui nous a reçus avec courtoisie, nous a écoutés avec attention et encouragés», relève cette association sise à Paris.
Les responsables de Dare ont transmis aux deux seuls interlocuteurs avec lesquels ils ont pu échanger, le wali de Sidi Bel-Abbès et le directeur d’une compagnie maritime à Mostaganem, le souhait de la communauté algérienne établie à l’étranger d’investir dans le secteur «par des propositions concrètes», à savoir «l’ouverture de deux lignes maritimes voyageurs».
L’association souhaite que «cette synergie» puisse «être la règle dans le futur», estimant que la diaspora «doit tant à ce pays merveilleux qu’est l’Algérie».
Les Algériens installés hors du pays continuent d’être marginalisés et subissent encore le rejet du système qui les prive même du droit à postuler à la fonction suprême. Le constat établi par cette association confirme les analyses des experts qui mettent en garde contre le blocage de la machine économique, en raison de la grave crise politique provoquée par la persistance des tenants du pouvoir actuels à vouloir perpétuer le système en dépit de son rejet par l’écrasante majorité des citoyens.
H. A.
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