Sans Président et sans ambassadeur : l’Algérie absente à l’investiture de Saïed
Par Saïd N. – Plusieurs observateurs ont constaté l’absence de hauts représentants de l’Algérie à la cérémonie d’investiture du nouveau chef d’Etat tunisien, Kaïs Saïed, où, pourtant, le royaume du Maroc est représenté par les présidents des deux chambres du Parlement.
Cette défection est d’autant plus inexpliquée que le président tunisien fraîchement élu a toujours exprimé un attachement et une affection qui paraissaient sincères envers l’Algérie qu’il a, d’ailleurs, évoquée à maintes reprises dans ses discours et même dans sa première allocution qu’il a prononcée au lendemain de son élection. Il avait également souhaité que sa première visite officielle à l’étranger soit en Algérie. Autant de marques de sympathie qui n’ont eu, jusqu’ici, aucun retour favorable de la part des dirigeants algériens.
Mieux, il se trouve que l’Algérie n’est même pas représentée à cette cérémonie par son ambassadeur à Tunis, pour la simple raison qu’elle n’en a plus depuis quelques semaines après la fin de mission d’Abdelkader Hadjar, lequel – autre signe de respect et de considération pour l’Algérie – a été honoré par le chef d’Etat intérimaire tunisien lors d’une cérémonie officielle couverte par les médias publics de ce pays.
Pour toutes ces raisons, le gouvernement algérien ne doit pas rester sans réagir pour justifier cette absence ; à défaut de quoi, son silence sera perçu comme une attitude de mépris doublement condamnable et qui risque de jeter le froid dans les relations avec ce pays frère et voisin, à un moment où les pays de la région ont besoin de conjuguer leurs efforts pour faire face aux défis, complexes et durables, qui les attendent.
S. N.
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