Les avocats marchent à Alger : «Non à la justice du téléphone !»
Par Mounir Serraï – Des milliers d’avocats ont répondu à l’appel de leur Union nationale pour une marche à Alger afin d’exiger une véritable indépendance de la justice. Dès la matinée, les robes noires ont investi la rue pour faire entendre leur voix et celle de leurs mandants. C’est aux cris de «Adala mouwtakla (justice indépendante )» que la marche a commencé. Les avocats ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Non à la justice du téléphone».
En arrivant devant le siège de l’Assemblée populaire nationale, les avocats ont scandé des slogans hostiles au FLN, accusé d’avoir trahi le sang des martyrs. Les avocats ont aussi dénoncé le projet de la loi de finances qui instaure de nouvelles taxes touchant directement leur activité.
Les robes noires ont également scandé des slogans dénonçant la répression qui s’est abattue sur le Mouvement populaire pacifique et les étudiants, qui restent mobilisés en faveur du changement radical du système politique et ce depuis le début du Hirak, le 22 février dernier.
Les avocats s’engagent à poursuivre leur combat pour la concrétisation des revendications du Mouvement populaire pacifique qui consistent, entre autres, en le démantèlement du système politique actuel et l’instauration d’une véritable transition démocratique.
Les robes noires, qui ne sont pas à leur première marche pour l’indépendance de la justice, réaffirment leur engagement pour la défense, gratuite, des détenus politiques et des manifestants arrêtés lors des manifestations de vendredi ou de mardi.
Pour eux, il y va de l’intérêt du pays que cette révolution aboutisse à un changement politique profond qui mettrait l’Algérie à l’abri de nouvelles crises du système.
M. S.
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