Election présidentielle : les prémices d’une catastrophe annoncée
Par Rabah A. – Les candidats à la honteuse élection présidentielle décidée et voulue par Gaïd-Salah n’ont pas daigné écouter la voix de la raison. Ils seront demain comptables de leur choix devant le peuple et l’histoire. L’Algérie va au-devant d’événements gravissimes pouvant dans un avenir proche remettre en cause jusqu’à son existence en tant qu’Etat et ces pions mus par le seul appât du gain et le désir irrépressible de satisfaire l’ego surdimensionné de leur chef en tenue de combat, continuent encore de faire croire que des élections normales peuvent se dérouler dans un pays qu’ils ont eux-mêmes contribué à dépecer.
Le terrain est miné et ils le savent. Ils ne peuvent pas se déplacer quelque part sans une escorte de police ou de gendarmerie, quel que soit la wilaya que leurs conseillers auront choisie pour cette parodie de campagne électorale. Les jours à venir risquent d’être violents même si le peuple, dans sa grande majorité, a choisi de se battre pacifiquement contre ces résidus du clan qui veut continuer à sucer le sang des Algériens. Les provocations peuvent entraîner des dérapages aux conséquences incalculables. Ainsi, une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre un énergumène qui n’a même pas pris la peine de cacher son visage exhiber une arme de guerre avec laquelle il menace de mort les «zouaves» et tous ceux qui empêcheraient le déroulement du vote devant introniser Hadj Moussa à la place de Moussa Hadj. Cette séquence dans laquelle un citoyen algérien s’en prend à ses frères Algériens à qui il promet les pires affres, montre à quoi nous a conduit l’aventurisme du chef d’état-major et sa folie meurtrière.
Ce vote ne doit pas se tenir pour la survie de notre pays qui a besoin de paix et de sérénité. Gaïd-Salah doit partir le plus tôt possible, c’est une condition pour la réussite de tout processus d’apaisement et de réconciliation nationale. Les choses sont allées trop loin et il est temps que les femmes et les hommes de ce pays, quelle que soit leur position dans la société, s’impliquent avec force et détermination pour empêcher cette mascarade électorale périlleuse. Le chef d’état-major, ses collaborateurs et ses soutiens ne sont qu’une poignée comparés au peuple majoritaire.
Les prémices de cette catastrophe annoncée sont là, sous nos yeux, et il ne s’agit pas d’une pièce de théâtre exécutée par des enfants à l’imagination fertile, mais des préparatifs d’un jeu de massacre à l’échelle d’un pays dont le peuple sera la première victime. L’Algérie est sous une pression continue et très puissante. Elle n’a pas besoin de cette épreuve supplémentaire ou de ce passage en force imposé par des forces antinationales.
R. A.
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