Gaïd n’est pas l’ANP
Par Abdelkader S. – Gaïd-Salah ne peut être la représentation iconique de la vénérable Armée nationale populaire, car notre armée ne peut être vieille, inintelligente et amorale. L’état-major actuel, et ce qu’il compte de généraux véreux, est assimilé à la Grande muette dans son ensemble, et toute dénonciation de ceux qui la conduisent à la dérive aujourd’hui est perfidement transformée par les mercenaires du régime qui infestent les réseaux sociaux en un prétendu dénigrement de toute l’institution.
Or, il ne peut y avoir de contiguïté et de parenté entre le «quarteron de généraux» qui ont pris tout le pays en otage et notre armée dont les centaines de milliers de soldats et d’officiers qui la composent sont issus du peuple auquel ils demeurent fidèles.
L’armée algérienne ne peut être identifiée à des hauts gradés quasi centenaires, périmés et hors temps. Elle ne peut troquer la jeunesse de ses effectifs aguerris, cultivés et expérimentés contre quelques vieux briscards qui empêchent toute évolution au sein de la hiérarchie, mettant des gradés quinquagénaires à la retraite pendant qu’eux-mêmes aspirent à quitter les salons feutrés des Tagarins les pieds devant.
L’armée algérienne ne peut être comparée à un chef d’état-major aux capacités intellectuelles limitées pendant que des dizaines de milliers de lieutenants, de capitaines, de commandants et de colonels bardés de diplômes, tenus par la discipline militaire, sont astreints à l’obligation d’accepter une situation aberrante que le prochain président de la République, véritablement élu, devra corriger en priorité pour éviter que de nouveaux Gaïd-Salah surgissent, comme lui, du néant.
L’armée algérienne ne peut être confondue avec un chef d’état-major qui déclare la guerre à tout un peuple qui crie son ras-le-bol de l’archaïsme d’un régime aux abois, qui freine le développement du pays et le livre pieds et poings liés aux puissances étrangères en contrepartie de sa propre survie.
L’Armée nationale populaire n’est pas l’alleu de Gaïd-Salah, n’en déplaise à ses séides, à ses souteneurs et à son harem de porte-plumes rabatteurs.
A. S.
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