Rumeurs sur le transfert de Bensalah en France : ce qu’en disent les Algériens
Par Mohamed K. – Des rumeurs persistantes sur l’aggravation de l’état de santé du chef de l’Etat fictif, Abdelkader Bensalah, et son transfert en France enflamment les réseaux sociaux. L’ancien président du Conseil de la nation, qui sert d’alibi politique à l’état-major de l’armée qui a pris le pouvoir par la force après la démission contrainte de Bouteflika, est atteint d’un cancer et ses dernières apparitions publiques, notamment à Sotchi, en Russie, ont montré des signes de fatigue extrême.
Qu’elle soit vraie ou fausse, cette information a donné lieu à de nombreux commentaires de citoyens sur Internet qui, dans leur écrasante majorité, ont estimé que cela relève d’une nouvelle manipulation des tenants du pouvoir actuel pour justifier l’annulation de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain dont ils savent pertinemment qu’elle ne se tiendra pas dans des conditions normales et pourrait même provoquer des heurts au moment où le régime fait preuve d’une réaction fébrile à quelques jours d’un débat que le Parlement européen s’apprête à ouvrir sur la situation en Algérie et les graves dépassements qui s’y produisent.
D’autres s’accordent à dire que le pouvoir, qui accuse les millions de citoyens qui manifestent depuis neuf mois pour le départ des résidus du système Bouteflika et l’avènement d’un Etat de droit d’être manipulés par la France, est, dans le même temps, si prompt à envoyer son premier représentant à Paris pour s’y faire soigner, comme l’a fait Abdelaziz Bouteflika avant lui. Ces citoyens révoquent en doute, dans le même sillage, les attaques d’Abdelmadjid Tebboune, le candidat favori du système – du moins, jusqu’à sa très récente mise en disgrâce – contre la France, qui ne sont, selon eux, qu’un coup de bluff pour berner, encore une fois, une opinion publique néanmoins avisée et incrédule.
Les Algériens sont unanimes à considérer Abdelkader Bensalah comme un des nœuds gordiens qu’il faut trancher en même temps que le chef d’état-major, qui se sert de lui comme bouclier politique à l’intérieur et diplomatique à l’extérieur.
M. K.
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