40e mardi de marche : les étudiants manifestent en masse à travers le pays et appellent à une grève générale
Par Mounir S. Les étudiants maintiennent la pression sur le pouvoir qui s’accroche à son calendrier électoral en dépit de son rejet massif par les Algériens. Aujourd’hui encore, pour le 40e mardi consécutif, les étudiants sont sortis à travers le pays pour réitérer leur rejet de ce scrutin et leur exigence d’un changement radical du système politique. Ainsi, à Alger, les étudiants ont marché de la place des Martyrs à la Grande Poste sous une forte présence policière.
Même engagement et mêmes revendications. «Makach intikhabate yal issabate (pas d’élections, gangs !», «Dawla madania machi askariya (Etat civil et non militaire)», «Maranach habsine, koul tlatha khardjine (nous ne nous arrêterons pas, tous les mardis nous sortirons)», «Makach l’vote» sont autant de slogans scandés par les étudiants qui ont réclamé la libération des détenus d’opinion et des manifestants arrêtés ces dernières semaines pour avoir protesté contre les élections.
Les étudiants ont vivement dénoncé les candidats à la présidentielle du 12 décembre qu’ils considèrent comme des «enfants du système». «Tebboune dégage», «Belaid dégage», «Mihoubi dégage», «Benflis dégage», «Bengrina dégage» ont scandé les étudiants qui ne voient aucun changement à travers ces candidatures.
Ils ont également repris le mot d’ordre de grève générale le jeudi, lancé par le Comité national pour la libération des détenus. La mobilisation a été aussi importante dans d’autres villes du pays.
A Oran, Béjaïa, Constantine, Jijel, Skikda, Sidi Bel Abbès, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bejaïa, Annaba, Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès, les étudiants sont sortis en masse pour réaffirmer leur attachement à leurs exigences d’un Etat démocratique à travers un processus transitionnel.
M. S.
Comment (12)