Révélation : deux experts de la fraude dirigent l’autorité de Charfi dans l’ombre
Par Nabil D. – Les dessous de l’instance en charge du tripatouillage de la présidentielle du 12 décembre commencent à apparaître au grand jour. On apprend, ainsi, que cette «autorité» dont la présidence a été confiée à l’ancien ministre de la Justice Mohamed Charfi est, en fait, dirigée dans l’ombre par deux éléments clés. L’un est un colonel détaché par l’état-major de l’armée et l’autre est un ancien directeur central au ministère de l’Intérieur lorsque Noureddine Bedoui présidait aux destinées de ce département, impliqué dans la fraude de toutes les élections précédentes.
Selon le journaliste exilé en Grande-Bretagne Saïd Bensedira, les jeux de la prochaine présidentielle sont faits et les résultats seront confectionnés par ces deux «spécialistes de la fraude» en aval, et non plus au niveau des bureaux de vote. «Avant, la magouille consistait à remplacer les urnes contenant les véritables bulletins de vote par d’autres bourrées auparavant de fausses voix en faveur du candidat du système. Maintenant, avec les nouvelles technologies acquises par le pouvoir, cette falsification des résultats du scrutin se fera de façon plus subtile», a expliqué le lanceur d’alerte dont les comptes sur les réseaux sociaux ont été bloqués pour avoir dénoncé la corruption au sommet de la hiérarchie militaire.
Cette révélation du journaliste, qui obtient ses informations de sources proches ou au sein même des cercles du pouvoir, confirme les intentions malveillantes des résidus du système Bouteflika qui poussent les millions de citoyens qui manifestent depuis plus de neuf mois à rejeter l’échéance électorale du 12 décembre prochain, imposée par l’état-major de l’armée à partir d’une caserne. Une échéance dont les enjeux impliquent une jonction d’intérêts étroits qui lient les tenants du pouvoir à des puissances étrangères et qui mettent en péril la souveraineté nationale.
Algeriepatriotique a révélé dans un précédent article comment le pourvoir post-Bouteflika reprend les mêmes réflexes ataviques, en cachant la vérité au peuple à travers la manipulation éhontée des images du Conseil des ministres qui ne s’est pas tenu ou s’est réuni sans le chef de l’Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah.
La grande arnaque a donc déjà commencé.
N. D.
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