Grave accusation d’un homme d’affaires contre le «porte-parole» de Gaïd-Salah
Par Abdelkader S. – L’homme d’affaires algérien installé en Suisse Youcef Baâdja a accusé le colonel Mokhtar Mediouni d’avoir fait sortir frauduleusement à l’étranger la bagatelle de 100 000 dollars sans être inquiété par les autorités aéroportuaires. Ce colonel des services secrets à la retraite a été découvert par le grand public suite à ses récentes et récurrentes interventions sur les médias inféodés au pouvoir à travers lesquelles il se fait le porte-parole du chef d’état-major de l’armée dont il ventile les discours.
L’homme d’affaires algérien qui a révélé cette information, avec des images à l’appui, montrant cet ancien officier exhibant deux liasses en dollars américains dans un hôtel huppé de Genève, a déposé une plainte auprès du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies pour des dommages financiers et moraux qu’il affirme avoir subis en Algérie et dont les responsables sont «de hauts gradés de l’armée, des magistrats et des associés qui se sont avérés des escrocs». Youcef Baâdja a, en outre, indiqué que cette pègre gravite autour des cercles de décision et fait partie de la bande mafieuse qui continue de sévir sous le régime actuel.
Mokhtar Mediouni multiplie les apparitions sur les chaînes de télévision à la solde de Gaïd-Salah auquel il sert de porte-voix, défendant le régime dictatorial et provoquant le peuple majoritaire opposé aux résidus du système, en ruminant les laïus redondants du chef d’état-major, sans qu’on sache s’il a été mandaté pour ce faire ou s’il tente de gagner les faveurs de l’homme fort de l’armée pour continuer à profiter de ses largesses.
En l’absence d’une justice libre et indépendante, l’homme d’affaires Youcef Baâdja a été contraint de recourir aux institutions internationales pour faire valoir ses droits et réclamer que lui soient restituées les sommes astronomiques qu’il dit avoir engagées dans des investissements qui n’ont jamais vu le jour, révélant que les personnes avec lesquelles il s’était associé en Algérie sont des «malfaiteurs qui roulent pour des officiers supérieurs, actuellement en fonction, et gravitent autour d’un candidat actuellement en lice pour la présidentielle du 12 décembre».
A. S.
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