Il aurait roulé pour Mihoubi : Hassan Rabehi dans le viseur de Gaïd-Salah ?
Par Nabil D. – Le porte-parole du gouvernement se trouverait dans une situation peu enviable. Selon des sources concordantes, Hassan Rabehi ferait partie des responsables qui auraient été manipulés par de hauts gradés de l’armée et aurait alors donné instruction aux médias gouvernementaux d’avantager Azzedine Mihoubi au détriment d’Abdelmadjid Tebboune.
Selon ces sources, les récents limogeages qui ont touché des directeurs et des rédacteurs en chef au sein de la Télévision étatique seraient une conséquence de cette manipulation qui risque de coûter cher au ministre de la Communication, sachant le caractère hargneux et rancunier du chef d’état-major de l’armée, prompt à jeter en prison toute personne dont il sentirait qu’elle ne lui est pas loyale.
Hassan Rabehi s’est, pourtant, montré étonnamment docile et discipliné depuis que les tenants du pouvoir ont décidé de lui confier la mission de propagande au lendemain de la démission de Bouteflika. L’ancien cadre du ministère des Affaires étrangères a été sorti de sa position confortable au somptueux siège flambant neuf d’El-Anasser pour se retrouver sous les feux de la rampe dans un contexte marqué par une confrontation sans fin entre les résidus du système et une majorité de citoyens qui réclament le changement.
Le ministre de la Communication dans le gouvernement du démissionnaire Bedoui sera-t-il, lui aussi, une victime collatérale de la guerre intestine qui fait rage au sein de l’état-major et dans laquelle des généraux se sont livrés à des manœuvres secrètes pour adouber chacun son candidat dans le dos de Gaïd-Salah ? Selon des sources informées, trois catégories d’officiers s’affrontaient par des méthodes pour le moins indélicates pour «faire élire» qui Abdelmadjid Tebboune, qui Azzedine Mihoubi, qui Ali Benflis.
La carrière de ce diplomate va-t-elle prendre fin de façon brutale ? La réponse à cette question se trouve chez le général Gaïd-Salah, qui vient de prouver encore, avec l’arrestation à Oran du comédien Abdelkader Djeriou, membre actif du Hirak pacifique, quelques heures à peine après l’investiture du successeur de Bouteflika, qu’il est toujours aux commandes et qu’il ne compte pas partir avant d’avoir «réglé ses comptes» avec les «insoumis» et les «désobéissants».
Pour le moment, seuls les fusibles de la Télévision du pouvoir ont été grillés. Dézinguer le ministre directement semble gêner les tenants du pouvoir réel qui admettraient ainsi avoir été «doublés» par un des exécutants les plus «dévoués».
N. D.
Comment (17)