Tebboune limoge un directeur de la culture qui a traité Abane de «traître»
Par Mounir Serraï – Le président Abdelmadjid Tebboune a promptement réagi au grave dérapage, ce dimanche, du directeur de la culture de M’sila, Rabah Drif, qui a qualifié l’architecte de la Révolution armée Abane Ramdane de «traître». Dans un long texte publié sur sa page Facebook, Rabah Drif présente ce grand moudjahid comme un «vendu» qui n’avait pas participé au déclenchement de la Guerre de libération nationale et qui n’avait «aucun mérite».
Ce commis très actif sur les réseaux sociaux et qui s’est fait remarquer par ses messages racistes et haineux récurrents vient de recevoir une première «correction» de la part du président de la République en attendant d’être traduit devant la justice.
La décision de la présidence de la République a été accueillie avec beaucoup de satisfaction et de soulagement au sein de la société. «Voilà ce qu’il fallait faire depuis longtemps pour stopper les campagnes racistes, haineuses et violentes pour, justement, sauvegarder l’unité et la cohésion nationales, un geste appréciable mais pas suffisant. Il faudra poursuivre pour toucher tous les autres porte-voix de la division, la haine, la diabolisation, la baltaguia et toutes les voies qui font l’apologie de la violence et de la haine, où qu’elles soient», commente Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, sur son mur Facebook.
Les dérapages de ce genre ont été encouragés par l’impunité dont jouit la surexcitée Naïma Salhi, qui a défrayé la chronique avec ses interventions provocatrices qui portent gravement atteinte à l’unité nationale. Les tentatives de division se sont multipliées ces derniers mois à la faveur des discours bellicistes de l’ancien chef d’état-major de l’armée qui s’en était pris implicitement à la Kabylie dans le but criant de semer la discorde au sein du Mouvement populaire et ainsi le fragiliser. Mais les citoyens ont réagi à ces basses manœuvres en affirmant leur solidarité et leur unité autour de leurs revendications légitimes.
L’absence de réaction de la part des autorités politiques et de la justice, pourtant expéditive quand il s’agit d’incarcérer des citoyens pour port de l’emblème amazigh, a encouragé l’instigatrice de la discorde Naïma Salhi à aller loin dans ses atteintes à l’unité nationale, au point que les nombreuses plaintes déposées contre elles sont restées sans réponse. Sera-t-elle jugée au même titre que Rabah Drif ?
M. S.
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