Le Président tunisien explique pourquoi il ne s’est pas encore rendu en Algérie
Par Houari A. – Le Président tunisien a expliqué les raisons qui ont fait que sa visite en Algérie n’a pas encore eu lieu. S’exprimant dans une interview à la chaîne de télévision nationale tunisienne hier soir, Kaïs Saïed a affirmé que les préparatifs pour la visite d’Etat qu’il compte effectuer dans notre pays sont en cours et que des problèmes internes ont retardé ce déplacement hors de Tunisie, le premier depuis son élection, comme il l’avait promis.
«J’attendais que se tiennent les élections présidentielles [en Algérie] pour m’y rendre. Le Premier ministre et un conseiller y sont déjà allés et ont reçu un accueil chaleureux en octobre à Alger. J’ai, quant à moi, préféré attendre que les élections aient d’abord lieu», a affirmé Kaïs Saïed.
«Néanmoins, ma visite a été retardée à cause du problème de la constitution du gouvernement en [Tunisie] et le problème est pendant depuis le 15 novembre dernier jusqu’à ce jour. Les négociations se poursuivent encore pour mettre sur pied l’Exécutif et je me rendrai en Algérie, comme je l’ai promis, car l’Algérie et la Tunisie ne font qu’un», a encore souligné le successeur du défunt Béji Caïd Essebsi. «Ce sera une visite d’Etat, et elle est bel et bien programmée», a-t-il insisté, en précisant que le dossier libyen sera à l’ordre du jour. «J’échangerai avec nos frères algériens sur la question de la Libye car aussi bien la Tunisie que l’Algérie sont les deux pays les plus impactés par la situation dans ce pays voisin», a fait savoir Kaïs Saïed.
«Ce qui a été annoncé par nos frères en Algérie s’agissant de ce dossier fait que nous aboutirons à un accord sur une solution commune, d’autant que la Tunisie, comme l’Algérie, est contre toute intervention étrangère en Libye. L’approche est donc la même, et nos deux pays peuvent proposer une seule et même initiative», a dit le Président tunisien qui a rappelé qu’il a refusé de participer à la conférence de Berlin en raison de l’invitation tardive de la chancelière Angela Merkel. «La Tunisie refuse de prendre le train en marche et le peuple libyen doit être la seule source de toute solution», a conclu Kaïs Saïed.
H. A.
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