Des milliers de vols suspendus à cause du virus : vers un isolement mondial ?
Par Nabil D. – La situation se complique, contrairement aux assurances des autorités politiques de par le monde. Au scepticisme des scientifiques qui admettent leur incapacité à prédire l’évolution de l’épidémie dont le nombre de victimes est en constante augmentation et propagation, n’épargnant pratiquement plus aucun pays, est venu s’ajouter la crainte des économistes qui voient l’économie mondiale péricliter en raison de l’importance du partenaire chinois qui fait de ce géant la principale locomotive.
Face à cette maladie non maîtrisée, une des solutions préconisées, hormis le confinement de villes entières à l’intérieur des Etats, comme en Italie, la suspension de tous les vols de et vers les régions les plus infectées par le virus. Si la situation ne s’améliore pas dans les jours à venir et si la fin de la pandémie n’intervient pas rapidement, le monde s’achemine vers un isolement total et plus aucun déplacement des personnes ne sera autorisé hors du pays, ce qui mettra la planète entière en quatorzaine. Ce serait une première dans le monde depuis que les toutes premières maladies contagieuses sont apparues sur terre.
«Cette interdépendance a été créée par la mondialisation et le développement des moyens de communication et la démocratisation des transports, et la pandémie du coronavirus est venue démontrer le revers de la médaille et les aspects négatifs d’une telle conjonction des intérêts économiques qui lient tous les pays du monde les uns aux autres sans que l’un puisse vivre sans dépendre de l’autre, d’une manière ou d’une autre», rappellent des analystes.
Selon eux, «les maladies et autres phénomènes de divers types ne peuvent plus être cantonnés à l’intérieur des Etats indépendamment du reste du monde. On l’a vu avec la propagation fulgurante du coronavirus en Italie, pourtant géographiquement très éloignée de la Chine et de l’Asie en général, épicentre du germe pathogène mortel», expliquent ces analystes qui se disent sceptiques quant à la capacité des pays à enrayer l’épidémie «sans une sérieuse prise en charge commune de cet ennemi invisible qui ne reconnaît ni les frontières ni la nature des régimes politiques».
«Or, dans le contexte géostratégique actuel, les décideurs politiques semblent moins préoccupés par la santé des êtres humains que par les conflits classiques motivés par des intérêts économiques étroits ou par des rivalités liées au pouvoir hégémonique», notent ces analystes qui ne voient pas comment le monde «pourrait venir à bout du coronavirus si les dirigeants politiques ne prennent pas conscience que l’humanité fait face à un mal commun qui ne distingue ni race, ni religion, ni puissance».
N. D.
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