Le CSC réclame le respect des droits des manifestants reconnus par la Constitution
Par Mounir Serraï – Le Collectif de la société civile pour une transition démocratique et pacifique dénonce la répression qui s’abat sur les acteurs du Hirak, mais aussi des simples citoyens ou militants. Leur seul tort, estime ce Collectif, est de «réclamer le respect de leurs droits reconnus par la Constitution et bafoués quotidiennement : droit d’expression, droit d’organisation, droit de réunion, droit de s’informer, droit de circuler, droit de manifester. Aujourd’hui en Algérie, les libertés publiques n’existent que sur le papier».
Le Collectif, composé d’organisations de défense des droits de l’Homme, de l’environnement, des femmes, des enfants et de syndicats, considère que «plus que jamais la justice est aux ordres d’un pouvoir répressif parce qu’illégitime». Ce Collectif dénonce le fait que «des centaines de citoyens du Hirak sont emprisonnés sous des motifs fallacieux et avec des dossiers vides». «Les rares magistrats qui ont honoré la justice de notre pays en s’insurgeant contre cette infamie ont été sanctionnés», poursuit le Collectif qui estime que «plus que jamais, l’expression, l’information sont caporalisées comme aux pires heures de la dictature du système».
Le Collectif de la société civile considère aussi que le droit interne, la Constitution, les conventions internationales, dont l’Algérie est signataire, sont plus que jamais bafoués, soulignant que «les Algériens ne se sont pas révoltés pour remplacer une bande par une autre». Le Collectif de la société civile rappelle que le premier anniversaire du mouvement du 22 février a été l’occasion de proclamer plus que jamais que la lutte continue jusqu’au respect de la souveraineté populaire, de l’Etat de droit et d’une justice indépendante. Il réitère dans ce sillage sa demande de libération de l’ensemble des détenus d’opinion et politiques du Hirak et l’ouverture des champs politique et médiatique. Il appelle à poursuivre cet élan de solidarité nationale avec les détenus et leurs familles, face à la répression, à demeurer vigilants et à s’accrocher au strict cadre pacifique et unitaire jusqu’à l’aboutissement de tous ses objectifs.
M. S.
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